Ce grand tournoi mobilisera, à travers toute la France, les meilleurs joueurs licencié(e)s d’EA Sports FC 24 sur Playstation 5 et Xbox Série S/X. L’occasion pour nos Franciliens, dont les sélections ont débuté dans les districts, de briller et de représenter l’eFoot de France.
A vos manettes, affiner vos stratégies et vos gestes techniques, l’eCoupe de France revient pour la 5ème édition. Organisée en trois phases (départementale, régionale et nationale), l’eCoupe de France 2024 est l’unique challenge eFoot (FIFA) en France s’adressant prioritairement aux licencié(e)s du football amateur. La compétition a déjà débuté dans les districts franciliens où les licenciés FFF âgés de 16 ans peuvent se rendre sur le site ecoupedefrance.fff.fr pour s’inscrire à l’une des phases départementales.
Au niveau Ligue, la compétition se tiendra au mois de mars avec la perspective pour le vainqueur d’affronter les vainqueurs des autres Ligues et de décrocher son billet pour la finale nationale. Les qualifiés pour ce plateau national seront rejoints par 16 joueurs professionnels évoluant en eLigue 1 Uber Eats, une nouveauté avec un affrontement entre amateurs et professionnels. La finale nationale aura lieu au CNF Clairefontaine les 24 et 25 mai 2024.
Conditions de participation :
L’eCoupe de France est ouverte à tous les licencié(e)s FFF de + de 16 ans (libre, futsal, entreprise, loisir, dirigeant, arbitre, éducateur, volontaire).
Les joueurs/joueuses du top 15 FUT (au moment du lancement de l’eCoupe de France), ne pourront prendre part à cette compétition.
Modalités de participation :
L’eCoupe de France est un tournoi GRATUIT.
Le mode de jeu est 1v1 / coup d’envoi – mode 95.
Le tournoi se déroule sur EA Sports FC 24, sur les consoles dernières générations : Playstation 5 et Xbox Série S/X. Il est indispensable de souscrire à un abonnement Playstation Plus.
Plusieurs représentants par club sont autorisés.
Il est nécessaire de renseigner son Numéro de licencié(e)s et le nom de son club pour pouvoir s’inscrire.
À l’attention des districts et des clubs qui souhaitent communiquer sur l’eCoupe de France 2024, voici le kit de communication mis à disposition par la FFF :
La Coupe de France Féminine revient ce dimanche 14 janvier avec quatre clubs franciliens encore en lice, dont la VGA ST Maur (R1) qui sera opposé au RC Lens (D2 Féminine). Présentation de ce 16ème de finale avec l’entraineur de l’équipe première de la VGA ST-Maur, Yanis Lamraoui.
La VGA ST-Maur Féminine, équipe de Régional 1, défie ce dimanche le RC Lens (D2 Féminine) à domicile pour le compte des 16es de finales de la Coupe de France Féminine. Une affiche de gala pour les joueuses franciliennes comme l’affirme leur entraineur, Yanis Lamraoui : « On prépare cette rencontre depuis la reprise, soit 2 semaines. L’objectif est d’offrir la meilleure opposition possible à notre adversaire. Sur le papier, on est conscients que l’on n’est pas favoris et qu’on n’a rien à perdre sur ce match là. Maintenant, on va essayer de les embêter au maximum en espérant que la magie de la Coupe de France opérera mais on reste lucides sur l’écart de niveau entre les deux équipes. »
« Concernant la préparation, on a eu une semaine difficile avec les conditions météorologiques », précise Lamraoui. « Vendredi dernier nous n’avons pas pu utiliser le terrain et nous sommes allé(e)s en salle. Une semaine qui n’est pas optimale pour préparer cette rencontre mais bien entendu on fait avec ».
Un évènement attendu par tout un club : « Le club de la VGA ST-Maur a déjà atteint les quarts de finale de la Coupe de France Féminine, mais cela faisait un bon moment que le club n’a pas été jusqu’en 16èmes. Donc bien évidemment qu’on en est tous contents, il y a forcément de l’excitation que ce soit pour les joueuses et pour moi en tant qu’entraîneur. Ce sont des matchs qui sont intéressants et qu’on a envie de jouer. De plus, la coach du RC Lens est une amie donc on est contents de s’affronter à nouveau. »
Les rencontres des clubs franciliens en 16es de finale :
CPB BREQUIGNY RENNES (D3F) – PARIS SAINT-GERMAIN (D1 ARKEMA)
VGA ST MAUR F FEM (R1) – RC LENS (D2F)
FC FLEURY 91 (D1 ARKEMA) – EA GUIMGAMP (D1 ARKEMA)
PARIS FC (D1 ARKEMA) – GIRONDINS DE BORDEAUX (D1 ARKEMA)
Depuis le mois d’octobre a lieu la deuxième édition de la Coupe de France des arbitres.
Après des premiers tours disputés dans chaque Ligue avec des quiz sur les lois du jeu, les arbitres sont évalués sur le terrain depuis les 32èmes de finale. Un observateur voit deux arbitres officier, regarde leur façon de manager, leur communication avec les joueurs et leur technique d’arbitrage, pour désigner la ou le qualifié(e).
En 8èmes de finale, la Ligue de Paris Île-de France compte deux représentants : Oussoubi Fofana (US Grigny) et Thomas Venant Cabasset (Val d’Europe FC). Bravo à eux et bonne chance !
Après avoir battu Chambly, le Racing CFF (N2) est l’un des trois clubs franciliens (avec le PSG et le Paris FC) encore en lice en Coupe de France. En 16èmes de finale, les Ciel et Blanc recevront Lille pour un superbe défi. Interview du défenseur et capitaine du Racing Ababacar Paye.
Comment vos coéquipiers et vous vivez cette superbe aventure en Coupe de France ?
On vit quelque chose d’incroyable. Notre groupe a toujours envie d’aller plus loin, de continuer.
Vous êtes encore en lice alors que vous avez joué vos cinq matches précédents à l’extérieur !
Les premiers tours à l’extérieur, c’est un peu normal parce que nous avons joué des équipes d’un niveau inférieur. Après, plus les tours avancent, plus c’est compliqué. Mais ça reste une performance d’être passés cinq fois.
En 32ème de finale, vous avez arraché la qualification à Chambly à la dernière minute…
C’était magnifique. C’est un scénario que l’on a déjà vécu en championnat, mais en Coupe, c’est différent. Surtout que l’on affrontait une grosse équipe de notre championnat, qui est classée 3ème actuellement. Les battre chez eux, cela nous a vraiment fait plaisir et donné beaucoup de confiance.
Et vous êtes récompensés de ce très beau parcours avec un 16ème de finale face à Lille…
C’est une belle récompense. Après, sur ce tirage, je reste mitigé : quand on est joueur, on veut toujours affronter une grosse équipe, que ce soit Lille, Lyon ou le Paris Saint-Germain, mais on veut aussi aller loin dans la compétition parce que l’on veut revivre ces moments. Maintenant qu’on sait que notre adversaire sera Lille, on va essayer de passer. C’est une belle récompense pour le club, les supporters, nous… On va essayer de se jauger face à une équipe de Ligue 1 qui tourne bien.
En tant que défenseur, pensez-vous déjà aux Lillois que vous allez affronter, notamment l’attaquant Jonathan David ?
Oui, je reçois énormément de messages par rapport à Jonathan David, Zhegrova… Ce sont des joueurs qui sont au top niveau européen. La saison dernière, Jonathan David a terminé deuxième meilleur buteur de Ligue 1 derrière Mbappé. On va être confronté à ce qui se fait de mieux en Ligue 1, voire en Europe. Pour l’instant, on va se concentrer sur le championnat, mais on va regarder Lille, voir comment ils jouent, se déplacent sur le terrain… Cela va être une expérience enrichissante. Imaginez, on joue face à ce qui se fait de mieux en Ligue 1.
Vous avez joué dans beaucoup de clubs d’Île-de-France (Aulnay, Livry-Gargan, Jeanne d’Arc Drancy, Paris 13 Atletico et le Racing), est-ce aussi une fierté pour vous de faire partie d’un des trois clubs franciliens encore en lice dans cette Coupe de France ?
Oui, bien sûr. Ce sont trois grands clubs, historiques, auxquels on pourrait ajouter le Red Star. Cela fait vraiment plaisir. Toute l’Île-de-France est derrière le « Petit Poucet » de la région. C’est vrai que j’ai joué dans beaucoup de clubs de région parisienne. Dans ma carrière, c’est la première fois que je vais en 16èmes de finale de Coupe de France avec un club francilien, j’avais déjà atteint ce tour avec Beauvais, mais dans un format différent de la Coupe de France quand il y avait le Covid. En plus, la Coupe de France est plus dure en région parisienne. Donc arriver jusqu’en 16èmes de finale, c’est une très grande fierté.
Ce parcours en Coupe peut-il aussi vous aider pour le championnat ?
Oui, le championnat, c’est notre quotidien. Au tour précédent, Nous avons eu la chance de tomber face à une équipe de notre championnat en réussissant à nous mettre en valeur. Cela va nous aider et nous permettre d’envoyer un message aux équipes de notre championnat, de leur dire que nous sommes toujours là. Cela nous permet aussi de rester dans une dynamique, les autres équipes ne jouent pas pendant que nous sommes en lice en Coupe de France. On enchaîne des matches de bon niveau au lieu de faire des matches amicaux. La Coupe n’est que bénéfique pour le championnat.
Les tirages au sort des 1/4 et 1/2 finales avaient lieu ce mardi 9 janvier pour les catégories Seniors, CDM et Anciens. Ils ont été effectués en visio-conférence depuis le siège de la Ligue de Paris Île-de-France.
Les tirages ont été réalisés par MM. Jamel SANDJAK, Président de la L.P.I.F.F – Ahmed BOUAJAJ, Secrétaire Général de la L.P.I.F.F – Philippe COLLOT, Président du District de la Seine et Marne – Philippe SURMON, Président du District Parisien – Jean-Pierre MEURILLON, Président du District des Yvelines – Claude DEVILLE CAVELLIN, Président du District de l’Essonne – François CHARRASSE, Président du District des Hauts de Seine et Denis TURCK, Président du Val de Marne.
Il s’en est fallu de peu pour que l’Entente Sannois-Gratien, opposée aux Girondins de Bordeaux (Ligue 2), rejoigne les 16es de finale de Coupe de France comme en 2006 et 2019. Les Valdoisiens ont mené au score et ne se sont finalement inclinés qu’à l’issue de la séance de tirs au but (1-1, 2-4). « C’est rageant car on a plutôt fait un bon match et on concède un but sur coup de pied arrêté », a déclaré l’entraîneur de l’ESSG au Parisien à l’issue de la rencontre. « Les garçons se sont bien battus. Il y avait la place de marquer un 2ème but. Avec une meilleure gestion, c’était possible et cela nous aurait mis à l’abri sur la deuxième période. »
Présent au stade, le Président Sandjak félicite l’ESSG
Présent au Stade Michel Hidalgo de Saint-Gratien, le Président de la Ligue de Paris Île-de-France Jamel Sandjak salue la qualité de l’événement, sur et en dehors du terrain : « J’ai assisté à une belle rencontre très équilibrée. Une nouvelle fois, un club francilien témoigne de la qualité de notre football au plus haut niveau. Pour moi, c’est une fierté, aussi bien pour la qualité de nos joueurs que pour l’esprit sportif dont ils ont fait preuve tout au long de la rencontre. Je tiens aussi à féliciter le Président et son équipe pour la parfaite organisation de cette rencontre ».
Les résultats des clubs franciliens en 32es de finale :
ENTENTE SSG (N3) – GIRONDINS DE BORDEAUX (L2) 1-1, 2-4 aux tirs au but
FC CHAMBLY OISE (N2) – RACING CLUB DE FRANCE (N2) 1-2
Serge Vaast, éducateur de Kadidiatou Diani à l’ES Vitry, aujourd’hui éducateur pour les U11 féminines à l’US Ivry, raconte les années vitriotes de l’attaquante internationale et comment il l’a découverte.
« Dans ces années-là, j’étais éducateur à l’ES Vitry. Kadidiatou Diani et moi, on habitait dans la même cité, la Cité des Combattants. « Kadi » jouait dans la cour avec ses très bons amis qui faisaient du football. Les jours où il n’y avait pas entraînement, je me mettais à ma fenêtre. Et ce jour-là, j’ai observé Kadidiatou Diani qui jouait en bas. Et déjà, à son âge (10 ans), elle était à l’aise avec le ballon. Elle était très réservée, elle ne parlait pas beaucoup mais, footballistiquement, elle était déjà très forte. Je l’ai observée et j’ai vu que le football était sa passion. Donc un jour, je suis parti la voir et je lui ai dit : « Franchement, tu joues bien, est-ce que tu joues dans un club ? ». Elle m’a répondu que non et je lui ai demandé si ça l’intéresserait. Elle m’a dit : « Oui, mais il faut voir avec mes parents ». J’ai discuté avec son papa qui, catégoriquement, m’a donné une réponse négative. Pour lui, il était hors de question que « Kadi » aille jouer au foot. Quand j’ai vu que le Papa ne voulait pas, je suis passé par la Maman. Elle n’était pas fermée, mais sa priorité était l’école. Donc, avec sa Maman, on a suivi « Kadi » en même temps pour l’école et pour le foot. Et pour elle, si à l’école, ça n’allait pas, on arrêtait le foot. A l’époque, la priorité était l’école et on ne voyait pas le football comme une porte de sortie, ce qui est tout à fait normal. La Maman était d’accord et a donc inscrit Kadidiatou Diani à l’ES Vitry. Et après, pendant quatre ans, j’ai formé « Kadi ». Il n’y avait pas de filles et elle s’est donc entraînée avec les garçons.
« Kadi » ne parlait pas beaucoup, mais sur le terrain, elle parlait avec ses pieds. Elle avait des qualités hors normes. Et quand les autres joueurs ont vu qu’elle était très forte, douée avec le ballon, elle a fait partie du groupe assez facilement et l’intégration s’est bien passée. Il fallait l’encourager et lui dire que ce qu’elle faisait, c’était très bien. Techniquement, elle était très forte. Elle pouvait faire un crochet, un dribble, un passement de jambes, elle était facile avec le ballon. Sa capacité à éliminer l’adversaire, c’était sa force. La première formation, c’est le foot du rue. Elle jouait tout le temps avec ses copains de la cité, et c’est là que l’on apprend beaucoup de gestes techniques. Elle avait la passion du foot, on a continué à la former et, à l’école, elle a aussi fait ce qu’il fallait pour continuer à jouer. Elle a pris confiance au fil des années et elle a été encore plus à l’aise. C’était du foot à 8 ou 9, « Kadi » jouait beaucoup sur les postes d’attaque, milieu droit ou gauche et attaquante.
Elle a énormément évolué et, avec ce talent qu’elle avait déjà durant ces quatre années, elle est arrivée où elle en est aujourd’hui. C’est formidable pour le club, la ville, ses parents et sa famille. Je suis fier d’elle. Mon rôle d’éducateur, bénévole, je l’ai toujours. J’ai continué à faire ça pendant 30 ans à l’ESV, en faisant grandir ces jeunes par le biais du foot, en leur expliquant que l’école est aussi une priorité s’ils veulent aller loin et s’en sortir. Si je reviens en arrière, quand j’ai vu « Kadi » partir à Juvisy, être appelée en équipe de France U17, et tout le chemin parcouru jusqu’à aujourd’hui, c’est une fierté pour moi. Et si tous les jeunes pouvaient la prendre en exemple, que ce soient les filles ou les garçons, ce serait bien.
J’ai eu « Kadi » au téléphone il n’y a pas longtemps, elle revenait d’un match qu’elle avait joué avec Lyon. Elle m’avait dit qu’on se verrait quand elle reviendrait à Vitry. Elle est très reconnaissante de ce que j’ai pu faire et elle me l’a prouvé en m’appelant souvent et en me proposant d’aller voir ses matches. Elle ne m’a pas oublié et je la remercie. » Le Président Jamel Sandjak et Kadidiatou Diani après une finale de Coupe de Paris Ile-de-France remportée avec Juvisy
Pour le compte des 32es de finale de la Coupe de France, l’Entente Sannois Saint-Gratien (N3) reçoit les Girondins de Bordeaux samedi à 18h. Présentation de cette affiche pour le football francilien avec l’entraîneur de l’Entente SSG, Jimmy Modeste.
Un spécialiste de la Coupe
Samedi, ce sera l’ambiance des grands soirs au Stade Michel Hidalgo de Saint-Gratien, qui sera à guichets fermés. Recevoir les Girondins de Bordeaux (Ligue 2) est forcément un événement, même quand on est un spécialiste de la compétition. Car l’Entente Sannois-Gratien (N3) a déjà une belle histoire avec la « doyenne ». « Certains anciens parlent de revanche », explique l’entraîneur de l’ESSG Jimmy Modeste, en faisant référence au 8e de finale de 2006 perdu à… Bordeaux (2-1). « Le club a eu l’habitude, avec Vincent Bordot (dont il était l’adjoint), d’atteindre au minimum les 32es de finale », poursuit Modeste. « De très belles équipes sont venues jouer à Hidalgo, Lens, Toulouse, Montpellier et Nantes. » Il y a quatre ans, le club valdoisien avait réalisé un superbe exploit sur son terrain en éliminant les Montpelliérains (1-0). Un grand souvenir : « Tout ce qu’il s’est passé avant, pendant et après le match, l’ambiance avec les supporters… A chaque fois que l’on arrive à la date à laquelle s’est jouée cette rencontre, les joueurs remettent la vidéo du but. Cela a créé quelque chose entre ce groupe de joueurs et le staff qui restera gravé pour toujours ».
Modeste, le porte-bonheur
Jimmy Modeste a lui-même une histoire assez extraordinaire avec la Coupe de France. En janvier 2019, il a vécu pleinement la magie de la Coupe, avec deux victoires contres des clubs pros en 24h ! « A l’époque, j’étais entraîneur adjoint de l’Entente (alors en National) et de Noisy-le-Grand (R1). J’ai eu la chance que les deux équipes ne jouent pas le même jour, j’ai pu participer aux deux matches. Cela a été un week-end vraiment fou parce que, à peine le match de Sannois terminé, je devais basculer sur celui de Noisy. Le dimanche soir, après ces deux victoires, j’avais du mal à me rendre compte de la chance que j’avais d’avoir pu réaliser cet exploit avec les deux clubs en éliminant deux équipes pros, Montpellier (L1) et le Gazélec Ajaccio (L2). » Et si l’on ajoute à cela une victoire avec le Paris FC (alors en National) à Toulouse (L1) en tant que joueur, et une autre face à Lens (L1) avec le Red Star en tant qu’entraîneur adjoint, on comprend que Jimmy Modeste est un vrai porte-bonheur dans cette compétition.
Faire opérer la magie
Retour au présent, avec cette Entente 2023-2024 qui peut écrire une nouvelle page de l’histoire de club : « Depuis le tirage, on a tout mis en place pour aborder ce match sans pression et réaliser de belles choses, en se disant qu’on a la chance de jouer un club aussi prestigieux. Bordeaux, c’est un grand club, malgré les soucis qu’ils ont eu ces dernières années. On préfère un tirage comme celui-ci plutôt qu’un club de N2 ou N3. Il y aura nos familles, beaucoup d’enfants du club. Je vais essayer de faire profiter à mes joueurs de mon expérience, pour faire opérer la magie une fois de plus. En Coupe de France, tout est possible ».
Les rencontres des clubs franciliens en 32es de finale :
George Ilenikhena a été sous le feu des projecteurs la semaine dernière quand il a inscrit avec son club belge d’Antwerp le but de la victoire face au FC Barcelone lors de la dernière journée des poules de Ligue des Champions à l’âge de 17 ans. Né à Lagos (Nigéria) et arrivé en France à l’âge de 3 ans, l’avant-centre a grandi footballistiquement dans le club d’Antony Evolution Foot entre 2017 et 2021.
Tom Bouvil, son éducateur en U11, U12, U14 D1 et U15 Régionaux (actuellement éducateur à Versailles et joueur à Saint-Maur Lusitanos), raconte les années antoniennes de George Ilenikhena.
« Quand j’ai connu George, il était U11 et venait de Bourg-la-Reine, où il était gardien. Il avait emménagé avec sa famille à Antony. D’ailleurs, la semaine précédant son arrivée au club, on avait joué contre Bourg-la-Reine et il était dans les buts, mais je ne m’en souvenais pas. Et quand il a rejoint Antony, il a dit qu’il était joueur de champ. Sur le terrain, il était pataud (rires), très moyen. Il avait des qualités physiques, mais footballistiquement, ce n’était pas trop ça. Et il était arrivé dans une génération qui était très bonne à Antony, avec notamment Daouda Traoré, aujourd’hui pro à Nice, Joachim Kayi Sanda, capitaine de l’équipe de France U17 et joueur de Valenciennes, et d’autres qui ne sont pas encore sortis. Quand George arrive, il est donc plutôt en équipe B, mais s’entraîne quand même avec le groupe A. Sur la saison, il a quasiment tout le temps joué en B. En U12, il a fait des va-et-vient entre la A et la B, mais il avait pas mal progressé, il marquait souvent. Même s’il était un peu brouillon, il avait le sens du but. Mais les autres attaquants étaient quand même devant lui. La métamorphose s’est vraiment faite lors du passage des U14 à U15. Je pense qu’il y a eu un déclic dans sa tête. Pendant l’été, il a énormément travaillé avec un petit groupe de 3-4 joueurs. Ils sont revenus au mois d’août pour la préparation, c’étaient des machines. Et lui, c’était vraiment impressionnant. Pourtant, on le connaissait tous, mais on était choqués, physiquement et même techniquement. C’était un garçon très travailleur, donc on ne se faisait pas de soucis, j’ai toujours cru en lui. Mais à ce point là, non (rires) ! En U11, les jeunes vivaient tous dans le même quartier, se connaissaient tous et il se faisait un peu chambrer. J’avais dit aux autres : « Vous verrez George, il sera bon ». Il avait la bonne mentalité, une marge de progression. Je pensais qu’il serait très bon en DH ou en R1, que si quelqu’un lui faisait confiance, il pouvait aller plus haut. Mais, pas du tout à ce point là, sauf en U15. Là, je me suis dit : « Si quelqu’un le prend, il va au bout ». C’était sûr, il était trop au-dessus, c’était impressionnant. Et encore, c’était la saison du Covid donc on n’a fait que 5 journées de championnat, et il était déjà à 11 ou 12 buts. Après, avec le Covid, il n’y avait plus de championnat ni d’entraînement. Ensuite, on pouvait juste faire des rencontres entre les U15 et les U16 et, de match en match, il progressait. En fait, il a continué sur sa lancée, il ne s’arrêtait plus de progresser. Il prenait les informations et les assimilait à une vitesse impressionnante. Parfois, on décelait des petits manques, on travaillait à peine une semaine et, le week-end, on constatait que c’était assimilé. La progression qu’il a eue était vraiment fulgurante. Il a signé à Amiens et y a fait son parcours, rapide aussi.
Du fait que ça soit mon poste en tant que joueur, dans toutes mes équipes je suis un peu plus focus sur les attaquants, un peu plus exigeant avec eux. George, toute cette progression, je l’ai vue, c’était énorme. Et sur la fin, en U15, j’en étais même à me dire qu’il avait le même niveau, à 14 ans, que des joueurs avec qui j’évoluais en N3. A ce moment-là, j’étais sûr et certain qu’il allait devenir pro. Tout le monde ne l’était pas, j’ai discuté avec pas mal de clubs, d’observateurs. Mais moi, je le voyais jouer tous les jours depuis plusieurs années. Et il y avait ce qu’il était capable de faire, mais aussi sa façon de penser, d’être, son état d’esprit. C’est ça aussi qui donnait un peu plus de certitudes. Il ne s’arrêtait jamais, en voulait toujours plus, était tout le temps à l’écoute. Il n’y avait jamais un mot de travers ou une prise de confiance, il était au top. C’est le joueur que tu veux avoir dans ton équipe. Quand je l’entraînais, son Papa était au Nigéria et sa Maman était en France avec ses frères et sœurs. Depuis son arrivée en U11, j’étais un peu le relais de la famille au niveau administratif, quand sa Maman avait besoin, elle me demandait, parce qu’elle ne parlait pas très bien français au début. Donc j’étais souvent chez eux, on est très proches. En U15, quand tout le monde parlait de George, il n’a jamais pris la grosse tête, et ses parents nous ont toujours fait confiance, au club et à moi. Et c’est toujours le cas, alors qu’il joue en Ligue des Champions. Il n’y a rien qui change, ça aide pour grandir quand on est un enfant. C’est une fierté de voir ça, un gamin qui était avec moi il y a 2-3 ans jouer en Ligue des Champions. Parfois, on l’oublie, mais il était à Antony il n’y pas si longtemps. Je suis allé le voir contre Porto, c’était un bon match. Je devais aussi voir la dernière rencontre face à Barcelone, mais j’étais malade. J’ai suivi le match de chez moi, mais Georges est entré en jeu très tard, je regardais aussi le PSG et je n’ai pas vu son but ! J’ai reçu des messages et je me suis dit : « C’est pas possible, il a marqué ! ». Je sais qu’il était dans un état de surexcitation après le match, je lui ai dit que j’étais dans le même état (rires). Sa génération, à Antony, je les ai eus pendant quatre ans. Avec tous les enfants que j’ai eus, nous sommes très proches, que ce soit ceux qui ont continué le foot ou arrêté. Nous sommes toujours en lien, avec les parents aussi. Pour George, ce n’est que le début, en tout cas on l’espère, parce que ça va très vite dans les deux sens dans le football. »
Crédits photos : Tom Bouvil, lusojornal.com, Royal Antwerp FC