Les Réunionnais de Sénart chantre de l’ouverture

Le club des Réunionnais de Sénart est, depuis de longues années, un pilier du football ultra-marin francilien et un pensionnaire particulièrement performant du Critérium du Samedi Après-Midi. Mais le cantonner à cela serait réducteur. Car les Réunionnais de Sénart, ce n’est pas que du football. C’est aussi un regroupement d’associations diverses prônant l’entraide, la solidarité, l’accueil, la formation et surtout l’ouverture à l’autre. Une structure à l’image de son Président, Willy Ranguin, qui associe chaleur, sérieux et compétitivité qui sera éprouvée, la saison prochaine, dans le nouveau championnat R1 Elite que l’équipe première rejoint avec enthousiasme.    

Le sourire est encore plus franc, plus éclatant. Willy Ranguin, le Président des Réunionnais de Sénart, est un homme heureux à l’idée d’aborder le nouveau challenge qui s’offre à son équipe fanion la saison prochaine. Après des années passées à lutter avec leurs rivaux de toujours, les Bretons de Paris, dans le Critérium du Samedi Après-Midi, le club seine-et-marnais se délecte à l’idée d’intégrer le nouveau championnat R1 Elite et de se frotter aux cadors du Foot Entreprise. « Pour nous c’est une révolution et nous sommes animés d’une envie démesurée » affirme Willy Ranguin. « Nous appelions de nos vœux ce changement afin de trouver un challenge sportif attrayant. Nous tournions un peu en rond dans le Critérium du Samedi Après-Midi. Nous étions en plus les « Poulidor » de la compétition puisque nous terminions souvent deuxième derrière les Bretons. » 

Mais les choses changent. Et à l’issue de cette saison tronquée ce sont, cette fois, les Réunionnais de Sénart qui ont fini en tête du classement (au ratio des matches joués). Une position certes anecdotique, puisque les six premiers du championnat étaient assurés de rejoindre cette nouvelle poule élite, mais cette première place vient aussi valider la préparation au changement entamée dès la saison dernière. « Nous avons anticipé la création de ce nouvel exercice en adaptant notre discours, nos moyens et en engageant un fort renouvellement de l’effectif » avoue le Président.  

De nouvelles arrivées en masse qui constituent aussi l’ADN du club véritable terre d’accueil pour les jeunes venus poursuivre ou entamer leur formation et auxquels il offre une activité sportive parfaitement encadrée. Il est vrai que la destination sociale des Réunionnais de Sénart n’est jamais très loin. La structure est loin de ne pratiquer que du football. Elle rassemble, en son sein, d’autres associations qui n’ont rien à voir avec le foot. A l’image de « la section 974 », une amicale de policiers. Ou de « la France d’aujourd’hui » qui accueille, héberge et vient en aide aux individus ou aux familles en difficultés en liaison avec le pôle social du Conseil Général de la Réunion. L’artisanat décoratif complétant un riche tableau qui se caractérise pas son ouverture à tous (pas seulement aux Réunionnais), sa volonté d’échanger et de s’enrichir par la partage. « Nos adhérents sont issus de multiples cultures » souligne Willy Ranguin. « Ils sont de diverses origines, diverses confessions. C’est ce qui fait aussi notre force.« 

Et les passerelles sont nombreuses entre ces différentes associations. « La section 974 » a ainsi provoqué des vocations chez les jeunes joueurs de football dont certains ont passé leur concours pour devenir policier. C’est grâce à cette transversalité que les Réunionnais de Sénart parviennent aussi à se financer en organisant notamment des soirées spectacles, des repas à thème, et en invitant volontiers d’autres associations. Un creuset au sein duquel le football s’est épanoui et a toujours tenu une place majeure. 

Avec désormais plus de 100 licenciés, quatre équipes seniors, dont une féminine créée la saison dernière, la section se structure de plus en plus et reste très attractive pour les jeunes joueurs notamment en provenance de la Réunion. « Nous avons des éléments de grande qualité » estime Willy Ranguin. « Certains sont passés par les sélections réunionnaises, d’autres évoluaient en R1 ou R2 à la Réunion. Nous les accueillons chez nous en leur proposant plus que du football. Nous sommes fiers et heureux lorsqu’ils ont l’opportunité de rejoindre des formations qui évoluent à des niveaux supérieurs. Nous encourageons ces sollicitations car elles permettent à nos joueurs de s’épanouir et elles véhiculent une bonne image de nous.« 

L’image et un comportement irréprochable qui demeurent le leitmotiv de Willy Ranguin. « Le sport doit rester un lieu de rencontre et d’enrichissement au contact de l’autre. Un moment de détente et de plaisir. J’espère que la saison prochaine nous aurons l’opportunité d’instaurer à la fin de tous nos matches une rencontre informelle autour d’un verre avec nos futurs adversaires. Nous allons faire connaissance avec des équipes et le challenge s’annonce très excitant.« 

En dehors mais également sur le terrain où le Président aborde les choses, cette fois encore, avec optimisme. « Nous avons hâte de rencontrer ces grosses formations de R1 Foot Entreprise comme Orange, Nike ou Best Training. Le niveau sera nécessairement très élevé ce qui nous incitera nous aussi à nous élever. » Loin de leur faire peur ou de les impressionner ce nouveau championnat est une opportunité pour les Réunionnais de Sénart de montrer et de démontrer le sérieux et la sincérité de leur démarche.                 

Christine Aubere : « Issy aura toujours sa place dans l’élite »

Au terme d’une saison particulière, le club d’Issy Foot Féminin a réalisé un doublé historique en faisant monter ses deux équipes première et réserve respectivement dans l’élite hexagonale (D1) et régionale (R1). L’aboutissement d’un projet sportif qui a vu le jour en 1997 avec la création du club sous l’impulsion d’une communauté de joueuses péruviennes et qui a su franchir les étapes, redescendre pour mieux rebondir, et se structurer afin de retrouver sa place au sommet. Un cheminement et un élan impulsé depuis 2011 par la Présidente, Christine Aubere, ancienne joueuse de D1 au PSG, qui a su communiquer et appliquer son envie et ses idées.   

Christine Aubere, à quoi attribuez-vous l’incroyable succès d’Issy Foot Féminin cette saison ?
« C’est le résultat d’un projet club sur lequel on travaille depuis plusieurs années et dont l’idée principale était de ne pas se précipiter mais plutôt de construire dans le temps et de créer des passerelles entre les différentes catégories. C’est une grande fierté pour nous, mais surtout pour les joueuses, les bénévoles, pour tout l’encadrement. Ils ont été les artisans de cette magnifique performance. »

Vous avez marqué les esprits notamment avec votre équipe de D2 qui survolait son championnat avant l’arrêt des compétitions. Comment expliquez-vous cette domination ?   
«  Après notre descente en DH (R1), il a fallu reconstruire pour performer dans les années à venir et pas seulement ponctuellement. L’idée était de construire un vrai groupe avec un staff installé ce qui est le cas depuis 4 ans. A l’intersaison nous nous sommes appliqués à renforcer chaque ligne. Nous avions l’objectif de finir dans le haut du tableau. Après, ça a été une superbe surprise d’être premières et on s’est pris au jeu. Nous voulions effectuer un très bon début de championnat. C’est ce qui s’est produit et notre expérience du haut niveau, depuis des années, nous a permis d’être constantes, ce qui a fait la différence. Le groupe est resté soudé grâce au staff qui a effectué un excellent management du groupe pour faire en sorte que les filles soient toujours présentes et impliquées en analysant aussi les performances sur la saison et non pas sur des matches. »

Rappelez-nous quelles ont été jusqu’ici les grandes étapes de ce club d’Issy ? 
« C’est un club relativement jeune puisqu’il a été créé en 1997 par une association péruvienne. Son nom au départ était Europérou qui est devenu sous l’impulsion du Maire d’Issy-les-Moulineaux, André Santini, Issy Football Féminin. Parmi ces joueuses péruviennes pionnières certaines sont encore au club, d’autres sont revenues. C’était un objectif que de les faire revenir. Ainsi la boucle est bouclée. Il ne faut jamais oublier son histoire pour encore mieux se projeter dans l’avenir. Le but au départ était d’essayer de construire un club avec des résultats et surtout de faire en sorte que ce club se pérennise dans le temps. Nous avons gravi tous les échelons d’année en année et petit à petit.  Nous avons été jusqu’en D1 lors de la saison 2011-2012, avant de redescendre, puis de remonter et enfin de descendre de nouveau en D2 où la restructuration des championnats nous a envoyés en DH (R1). Nous tentons aujourd’hui de nous adapter aux changements, à la professionnalisation qui commence à s’installer dans la pratique au féminin. L’idée était de ne pas se perdre dans tout cela en allant trop vite, mais de construire intelligemment et sur le temps. »

Dans ce football féminin qui mute beaucoup, est-ce qu’Issy peut s’inscrire durablement dans l’élite ?
« Il est vrai que le football au féminin évolue très rapidement. Parfois pas en adéquation avec les volontés propres que nous pourrions avoir et qui pourraient correspondre à l’exigence que demande l’élite. Aujourd’hui nous avons de l’expérience, mais il faut continuer de se structurer. La D1 d’il y a quelques années n’est pas la D1 d’aujourd’hui. Notre progression passera notamment par trouver  un stade de niveau 3 qui permette d’accueillir le championnat avec toutes les exigences qu’il y a autour et surtout d’offrir un beau spectacle aux Franciliens pour que le football au féminin puisse avoir une belle vitrine avec le FF Issy et la région. Nous allons continuer à rester dans l’élite. Que ce soit en D1 ou en D2. Ce sont des championnats qui vont se renforcer car ils vont se professionnaliser. Mais Issy aura toujours sa place dans cette élite. En revanche, elle va muter et c’est à nous aussi de prendre le bon tournant pour évoluer en même temps que ce championnat de France. Il faut continuer de construire car l’élite est la conséquence d’un projet global et notamment de la base. C’est là où nous devons travailler avec nos techniciens pour faire en sorte que l’on puisse alimenter avec nos jeunes l’élite de demain au sein des « Chouettes » (le surnom des joueuses d’Issy). »

Il semble difficile que vous puissiez rivaliser en termes de moyens avec des équipes qui sont de plus en plus des équipes de clubs pros.
« Ce sera effectivement impossible de rivaliser sur ce plan. Nous n’aurons jamais les moyens de Paris, de Lyon ou d’autres clubs pros qui mutualisent. Ils n’ont pas forcément un énorme budget, mais ils mutualisent leurs compétences entre le masculin et le féminin avec les centres de formation également. L’idée est de travailler sur un projet qui aille en peu dans ce sens-là, sans forcément se rapprocher d’un club, mais au moins en tentant de construire un projet économique autour de tout cela. Nous sommes en discussion notamment avec le département pour faire en sorte qu’il soit, avec Grand Paris Seine Ouest,  un des partenaires privilégiés. Il ne faut pas oublier qu’en football, Le FF Issy est le club qui évolue au plus haut niveau masculin et féminin confondu dans les Hauts-de-Seine. »

Par quoi passera notamment cette professionnalisation pour Issy ?
« La structuration globale du club parce qu’on passe d’un niveau amateur à un niveau qui va se professionnaliser de plus en plus. Sur Issy, la cité des sports va être livrée dans deux ans. Il s’agit d’un énorme complexe qui sera capable d’être hôtes des JO 2024. On sera résident là-bas et l’idée c’est d’être patient pour arriver jusqu’à ce terme afin que l’on puisse enfin évoluer comme on l’entend et comme nos partenaires nous le demandent aussi. »  

Quelle allure aura l’effectif de votre équipe première la saison prochaine ?
« Nous allons, comme cette année, nous renforcer par ligne sans bouleverser le groupe et sans recruter à outrance. Ce qui peut être attractif c’est notre expérience de club au niveau national et international où on commence à être reconnu. Les joueuses qui viennent sont parfois avides d’expérience, pour d’autres c’est un tremplin pour rebondir, tandis que certaines auront envie de terminer leur carrière en ayant moins de pression. C’est une offre au cas par cas que l’on peut adapter aux joueuses. »

Si vous deviez résumer la philosophie de ce club que vous connaissez si bien. Quelle serait-elle ?
« Quelques mots d’abord. La persévérance, l’humilité, le respect, les valeurs que le sport doit porter aujourd’hui et qui sont propres « aux Chouettes » et que nous inculquons dès l’école de foot. Nous avons 230 licenciées avec une offre globale qui correspond à ce que nous avons toujours désiré : la pratique pour toutes. Débutantes comme confirmées, en salle comme en extérieur, à 5, à 7, où à 11. Nous proposons du Futsal au féminin, du foot loisir santé également. Cela permet aux femmes, même débutantes, qui ont envie de pratiquer, de pouvoir venir jouer et s’entraîner avec un éducateur. Elles évoluent dans championnat loisir et c’est une richesse car cela amène une vraie ouverture sur le club. »

L’accession de l’équipe réserve en R1 correspond aussi à ce projet global que vous avez initié.
« Nous travaillions dessus depuis quelques années. Nous l’avions raté, la saison passée, à la dernière journée. Nous avons persévéré dans l’idée de réduire  l’écart entre la première et la réserve. C’est fait. Il faut continuer d’avancer pour rester dans l’élite francilienne et pour ne pas qu’un fossé se creuse afin que cela soit toujours plus intéressant pour les joueuses présentes ou qui nous rejoindront. »

 

Inscriptions à la formation BMF Futsal

Les inscriptions pour la formation au Brevet Moniteur de Football mention Futsal session 2020/2021 est ouverte. 

Vous avez jusqu’au 26 juin 2020 pour renvoyer votre formulaire à l’adresse suivante :

IFF – c/o CNF – Domaine de Montjoye –
78120 Clairefontaine en Yvelines. 

L’objectif de cette formation est d’intégrer un double cursus favorisant l’accès à un public spécifique Futsal en proposant une formation complète sur une année débouchant sur une triple qualification. 

Les Prérequis sont les suivants :  
– Etre licencié à la FFF dans un club Futsal ou dans un club possédant une section Futsal
– Etre âgé de plus de 16 ans
– Avoir joué au moins 50 matches au niveau D1, D2, R1 Futsal ou

  • Etre ou avoir été entraîneur Futsal au moins une saison sportive (300 heures) en R1 minimum ou 
  • International A Futsal ou U21 ayant au minimum 10 sélections ou
  • Avoir joué au moins 100 matches de football en D1 ou D2 féminine ou
  • Avoir été entraîneur dans une structure labellisée FFF (Section Sportive Scolaire Futsal 1er et 2ème cycle) durant une saison sportive minimum ou
  • Etre cadre technique de la FFF avec des missions futsal au sein d’une ETR.   

 

 

Igny a bien grandi

Fort de son envie, de ses valeurs et de son attachement à son identité, Igny AFC a décroché l’accession en Régional 2 pour son équipe fanion au terme d’un championnat, certes écourté, mais aussi dominé par une formation complète qui a eu le temps de démontrer tout son talent et son caractère. Une grande satisfaction pour le Président, Sylvian Luquet, gardien du temple, et vigie d’un club dans lequel il a grandi et où il a exercé à peu près toutes les fonctions.    

Igny veut tout. La compétitivité sans pour autant se fourvoyer et surtout sans transiger avec des valeurs sur lesquelles le club essonnien veille jalousement. La fidélité et la continuité en sont les piliers. Et son Président, Sylvian Luquet, un symbole. Dire de lui qu’il est un enfant d’Igny relève presque de l’euphémisme. Comme il l’affirme lui-même, il y a grandi et s’y est construit. Il a passé plus de 45 ans dans ce club. Il en a aujourd’hui 54. Il a tout connu et a exercé presque toutes les fonctions. Joueur, bien sûr, avec une petite infidélité de deux années pour répondre aux sirènes de la compétition en D4 à Malakoff. Il y décrochera ses galons d’international universitaire, avec à la clé la participation à deux olympiades, et rapportera une belle expérience qu’il mettra au profit d’Igny. Il poursuivra dans l’Essonne sa carrière de joueur, avant de devenir tour à tour, entraîneur des jeunes (il exercera avec un certain succès auprès de presque toutes les catégories), coach de l’équipe senior, qu’il fera monter en PH, et même Directeur Sportif, avant de devenir, lors de la saison 2012-2013, Président, succédant notamment à Jean Berthy et à Jean-Louis Leroy. 

Une passation qui s’effectuera dans le contexte toujours délicat d’une relégation de l’équipe fanion de DHR, son plus haut niveau à l’époque, en PH, et qui déclenchera également une certaine lassitude chez les dirigeants en place, ainsi que le départ de techniciens et de joueurs. Sylvian Luquet, qui bénéficiera toutefois de l’accompagnement bienveillant de ses prédécesseurs, doit reconstruire. Et s’il n’y était pas vraiment préparé, il s’y attellera avec engagement et vigueur bien décidé à ne pas trahir les idéaux d’un club qui, à l’image de sa commune de 10 000 habitants, entretient un esprit de village et une atmosphère familiale avec ses 500 licenciés. Igny AFC fonctionne encore comme il y a 20 ans, sans beaucoup d’argent, mais avec une structure où chacun trouve sa place, cultive une identité, et forme une grande famille au sein de laquelle tout le monde connaît tout le monde. A Igny, on fait avec les moyens du bord et notamment avec des installations réduites. « Nous n’avons qu’un seul terrain d’entraînement » précise Sylvian Luquet. « A côté de cela nous avons un superbe terrain en herbe que bon nombre nous envie, mais les installations sont insuffisantes et sont une restriction pour un petit club comme nous qui se développe. »  

« Une structure où chacun trouve sa place et cultive une identité. »

Dans ce contexte, la notion de transmission prend toute son importance. C’est le rôle des élus très impliqués à l’image de la Secrétaire Générale, Catherine Chambaud, mais aussi des techniciens et notamment de Patrick Percher, le Manager Général, et de Julien Foulon, l’entraîneur de l’équipe fanion, de veiller à ce qu’elle se fasse avec les nouveaux arrivants sur comme en dehors du terrain. Une transmission de valeurs, mais aussi une transmission générationnelle. Igny souffre de voir partir ces jeunes joueurs dans les clubs aux alentours attirés par des promesses de succès souvent illusoires. Beaucoup d’entre eux reviendront au bercail. Un foyer accueillant également pour ceux qui restent et qui se voient offrir la possibilité, dès 16 ou 17 ans, de côtoyer les seniors, qui encadrent leurs entraînements, avant de les rejoindre dans l’une des quatre équipes d’Igny. 

Car c’est l’une de ses particularités. Le club compte pas moins de quatre formations seniors évoluant respectivement en R2, D1, D2 et D5 pour la petite nouvelle qui vient de voir le jour. « Même en district, le niveau seniors est assez relevé et complet » juge Sylvian Luquet. « Nos jeunes peuvent ainsi faire leur apprentissage. Je regrette que la réforme des championnats aient retiré des passerelles entre les jeunes et les seniors. C’est pour cela que je pense que l’initiative de la Ligue de créer un championnat U20 est une bonne chose. Il existe un fossé entre les jeunes et les seniors. Chez nous certains gamins, qui évoluaient en DH, ne sont pas systématiquement titulaire dans notre équipe première.« 

« Une solidarité et une envie de gagner tous ensemble »

Ce qui démontre aussi le niveau de cette équipe qui a brillé, cette saison, en accédant à la R2 avec la manière et malgré l’arrêt prématuré du championnat. Les statistiques, en la matière, sont assez édifiantes. Meilleure défense de tous les championnats seniors régionaux. Meilleure différence de buts. Troisième meilleure attaque. Meilleur buteur de la poule. Les chiffres sont parlants et établissent, s’il le fallait, la légitimité de cette accession. Même si elle n’était pas forcément programmée pour cette année. « Nous misions plutôt sur la saison prochaine » avoue le Président. « Nous terminions notre phase de stabilisation. Mais notre équipe a pris de l’avance grâce au talent des joueurs, bien sûr, mais aussi et surtout grâce à un état d’esprit remarquable et irréprochable. » Une solidarité et une envie de gagner ensemble qui sont venus à bout notamment d’Aubervilliers (N3), lors du 6e tour de Coupe de France, et qui permet aux hommes de Julien Foulon de demeurer invaincus sur leur pelouse depuis plus d’un an.

La prestation de ces joueurs n’est pas passée inaperçue et certains se retrouvent aujourd’hui naturellement sollicités. Mais l’équipe sera très peu modifiée rassure Sylvian Luquet : « Les garçons se sentent bien chez nous et ils privilégient l’ambiance et le bien-être. » Igny aura bien besoin d’eux pour ce nouveau challenge qui s’offre à lui et cette poule de R2, particulièrement relevée, au sein de laquelle il faudra se battre pour conserver sa place. C’est le prochain objectif du club afin de poursuivre, sans faire beaucoup de bruit, mais avec conviction, sa croissance.  

        

Mohamed Younes : « La stabilité nous permettra de progresser »

Villemomble est un nom qui a toujours compté dans la paysage du football francilien. Sa formation fanion a évolué jusqu’en National avant de dégringoler en R2. Mais le club, dirigé depuis 2018 par un chef d’entreprise dynamique et plein d’idées, Mohamed Younes, a réenclenché la marche avant grâce notamment à son équipe première qui a décroché, au terme de cette saison tronquée, son accession pour la R1. Un premier pas vers un retour à la lumière qui passera par le collectif et la stabilité comme le souligne le nouveau président.

Mohamed Younes, vous êtes Président de Villemomble depuis mars 2018. Comment êtes-vous arrivé à la tête de ce club ?
« Comme beaucoup de parents par mon fils qui joue à Villemomble. Je suis un ami également de l’ancien président, Jean-Philippe Soudes, qui, après quatre années à la tête du club, m’a demandé si lui succéder m’intéressait. Lui et son équipe avaient déjà réalisé un très bon travail de gestion et d’organisation. Mais il manquait les résultats sportifs. »

Avez-vous hésité avant de vous lancer ? 
« J’ai accepté volontiers le challenge en m’y attelant à la fois avec beaucoup de sérieux et d’humilité. Je suis chef d’entreprise dans le domaine des transports et je suis habitué à gérer le côté humain. J’ai donc relevé le défi en connaissant bien son importance qui se situe à la hauteur de l’image de Villemomble qui est un club qui a un nom et dont il ne faut surtout pas galvauder les valeurs. »

Quelle a été votre priorité lors de votre prise de fonction ? 
« Nous avons voulu remettre le sportif au centre du projet avec notamment le Directeur Sportif, Amigo Nkombo, en replaçant les jeunes sur l’échiquier francilien et en accentuant l’effort sur cette équipe première afin qu’elle retrouve une place dans l’élite francilienne. »

C’est aujourd’hui chose faite avec l’accession en Régional 1. 
« Nous nous sommes appliqués à apporter de l’expérience à ce groupe jeune. Je crois que le mixte entre ces anciens et la fraîcheur des jeunes a fait la différence avec l’encadrement de deux garçons qui ont connu, en tant que joueurs, le haut niveau, Abdellah Kharbouchi (Amiens, Sète, Gueugnon, Le Havre) et Jean-Claude Tagba (Racing, Pau, Noisy-le-Sec). En tant qu’entraîneurs, ils sont très complémentaires. Nous avons fait un bon championnat puisque nous étions premiers depuis le début de saison avant cet arrêt brutal. Même si cela nous a permis de monter, cet arrêt a été dur à accepter car il a mis un terme aussi à l’ensemble de notre projet sportif. Nos équipes 2 et 3 étaient également en position de monter, mais elles n’ont pas pu aller jusqu’au bout. »  

Sentez-vous Villemomble être sur la bonne voie ? 
« Nous sommes incontestablement sur une bonne dynamique. Il y a tout ici pour retrouver le haut niveau. Il y a des compétences à tous les niveaux, sportifs et administratifs. Les dirigeants, les bénévoles ont conservé ce sens de l’engagement. Sans parler des parents qui sont à nos côtés. La mairie nous apporte également une aide précieuse. Elle met à notre disposition de superbes installations avec un synthétique neuf, un beau terrain en herbe, et la réfection de la tribune principale du stade Pompidou. Nous avons tous les atouts, plus un. L’image du club de Villemomble qui est toujours aussi forte. Nous sommes revanchards. Nous sommes conscients de la place que Villemomble doit retrouver. Il y a toujours de l’engouement autour du club. Cette accession va nous permettre de prendre un peu de lumière. » 

Est-ce que la crise sanitaire que nous venons de traverser peut modifier cette bonne dynamique ? 
« La crise est effectivement un frein. Mais c’est le cas pour tout le monde. Et puis si nous pouvons effectivement avoir des craintes sur la reprise de l’activité, sur des ressources potentielles en moins, nous devons aussi relativiser fortement compte tenu de la situation que nous avons connue. Notre département de la Seine-Saint-Denis a été très touché par la maladie. Des jeunes du club ont malheureusement perdu des parents. Et c’est à eux que nous pensons en priorité. »  

Où se situe aujourd’hui votre principale marge de progression ? 
« Elle concerne surtout les jeunes. Nous avons entamé ce travail qui s’est aussi arrêté avec la crise sanitaire. Nous devons prioritairement faire grimper nos U16 et U18 qui évoluent en R3. Nous disposons d’une bonne école de football, mais beaucoup de ces jeunes talents partent dans les clubs aux alentours pour évoluer à plus haut niveau. Pourtant, nous ne manquons pas de qualité. Cinq joueurs, formés au club, ont évolué cette saison en équipe première, et quatre autres de l’équipe B ont rejoint également la formation fanion. » 

Quel est, selon vous, le cap à tenir pour poursuivre cette progression ? 
« Je crois que la stabilité est primordiale. C’est pour cela que je veux m’inscrire sur le long terme. Je pense que ce qui a fait mal à Villemomble par le passé c’est justement l’instabilité après le départ de Gérard Vivargent. Cette stabilité, dans le football comme dans la vie, vous permet de grandir et de trouver la sérénité pour avancer. Mais il ne s’agit pas du tout d’un travail personnel. J’ai, autour de moi, tout un club qui s’investit. C’est un travail collectif des éducateurs et des bénévoles depuis de longues années. Je m’inscris dans la continuité avec cet objectif de faire retrouver à Villemomble son pouvoir d’attraction. »

Quel sera votre objectif la saison prochaine en Régional 1 ? 
« Nous savons que nous évoluerons dans une poule relevée. Nous aimerions, dans ce contexte, nous fixer dans les cinq premières places. » 

  

 

 

 

Comment bénéficier du fonds de solidarité

Le Comité Exécutif de la Fédération Française de Football a acté la mise en place du Fonds de Solidarité, initié par les Présidents de Ligue, pour tous les clubs amateurs français afin de soutenir la reprise de l’activité et faire face aux conséquences économiques de la crise sanitaire. 

Ce Fonds de Solidarité s’élèvera au total à 30 millions d’euros et sera alimenté par la FFF, mais aussi par les Ligues et par les Districts à hauteur de 6 millions d’euros.

Ainsi chaque club percevra 10 euros par licencié. Vous pouvez dès à présent inscrire votre club pour en bénéficier.

Rendez-vous pour cela dans votre espace FootClubs https://footclubs.fff.fr et suivez les instructions suivantes à partir de la page d’accueil de votre compte. 

Ce Fonds de Solidarité National sera complété par un Fonds Régional débloqué par la Ligue et qui prendra la forme de rétrocessions 2019/2020 sur : 

  • La part Ligue sur licence dirigeant.e ;
  • Tous les engagements des équipes évoluant en Ligue;
  • Maintien de la gratuité des engagements en Coupe de Paris Crédit Mutuel Île-de-France ;
  • La part de la Ligue sur toutes les cotisations clubs.

Par ailleurs, la Ligue, comme elle l’a toujours fait depuis maintenant 8 saisons, poursuivra et intensifiera ses actions de solidarité en faveur de ses clubs par l’augmentation du nombre de clubs bénéficiaires des opérations Top Futsal, Le Foot féminin c’est déjà un but ou Solidarité Club.  

D’autres mesures d’accompagnement seront proposées dans les prochaines semaines afin de vous soutenir efficacement. 

 

 

 

 

La nouvelle Newsletter de la Ligue est parue

Nous vous proposons de découvrir la nouvelle Newsletter de la Ligue (numéro six) dans laquelle vous pourrez retrouver bon nombre d’informations pratiques et essentielles (notamment comment bénéficier du Fonds de solidarité aux clubs amateurs), mais aussi un éditorial du Président Sandjak qui revient sur les aides nationales et régionales dont bénéficieront les clubs franciliens. Sans oublier un entretien croisé de trois présidents de District (Nasser Gammoudi, Philippe Collot et Claude Delforge) qui nous livrent leur témoignage sur la façon dont ils ont géré et dont ils gèrent aujourd’hui les conséquences de la pandémie. 

N’attendez plus pour lire cette nouvelle Newsletter.  

La Ligue à votre écoute !

Compte tenu des conditions sanitaires qui demeurent instables dans notre région, la Ligue de Paris Ile-de-France de Football reste fermée au public mais est, bien évidemment, joignable par mail ou par téléphone afin de répondre à toutes vos questions. Ainsi vous pouvez joindre : 

  • Les compétitions au 01.42.44.11.98 ou au 01.42.44.12.21
  • L’Arbitrage au 01.42.44.12.06
  • Les licences au 01.42.44.12.03
  • La formation au 01.85.90.03.70 ou au 01.85.90.03.73 
  • La technique au 01.85.90.03.71
  • La comptabilité au 01.42.44.11.96

 

L’AS Raymond Poincaré se refait une santé

Leader de sa poule A de Régional 2 Foot Entreprise lorsque les compétitions ont été arrêtées, le club de l’AS Raymond Poincaré de Garches a décroché son ticket pour le championnat de Régional 1 réformé où il intégrera l’une des deux poules constituée désormais avec les équipes du Critérium du Samedi Après-Midi. Un retour vers les sommets régionaux que ce club, fondé en 1982, avait déjà connu par deux fois avant de redescendre.    

L’histoire du club de l’AS Raymond Poincaré pourrait, à bien des égards, servir d’exemple dans le renouveau espéré du Foot Entreprise qui fusionnera, la saison prochaine, avec le Critérium du Samedi Après-Midi. A l’orée de la saison 2017-2018, le club, dont l’équipe première évolue en DHR, est tout près de mettre la clé sous la porte. Un deuxième membre du trio fondateur part en retraite au soleil et le troisième, Patrick Lignereux, est sur le point de jeter l’éponge. Mais certains joueurs ne peuvent pas se résigner à voir ce nom du football francilien, apparu dans le paysage du foot entreprise en 1982, disparaître purement et simplement. C’est le cas notamment de Nicolas Meugniot. Il faut dire que le jeune garçon a un attachement particulier à l’Hôpital Raymond Poincaré où son père et sa mère exercent. A double titre pour le paternel qui avait intégré également l’équipe de football. 

Le fils suivra ses traces en s’engageant à son tour en 2011, alors qu’il est âgé d’à peine plus de 20 ans, dans les rangs de l’équipe fanion qu’il n’a pas quittée depuis. Entre temps, le jeune homme connaîtra la joie de deux montées (en 2012 et en 2014) en Division d’Honneur, immédiatement suivies malheureusement par deux relégations. Alors parce qu’il ne veux pas voir ce club mourir, Nicolas Meugniot décide d’en prendre la présidence. Ce qui convainc Patrick Lignereux de jouer les prolongations. « Nous formons un duo très complémentaire » souligne Nicolas Meugniot. « Patrick est incollable sur les règlements et connaît sur le bout des doigts l’environnement de ce football d’entreprise francilien. Il maîtrise les rapports avec l’institution et la municipalité. Son aide m’est indispensable. De mon côté j’apporte une approche peut-être un peu plus moderne en termes de communication, de mise en avant de la structure. » 

« La montée, après deux saisons où l’équipe avait fini deuxième »

Et c’est une équipe qui fonctionne puisque, malgré le départ de 25 joueurs lors de cette fameuse saison du changement, d’autres rejoindront le challenge sous l’impulsion notamment du jeune président qui fait jouer son réseau. « Des garçons sont arrivés préférant, comme je l’avais décidé à mon époque, notamment évoluer dans un championnat régional, très structuré et encadré, plutôt que de rester en District. Je ne remercierais jamais assez ceux qui ont cru en ce projet et ceux qui m’accompagnent encore aujourd’hui bénévolement. » Des bouleversements qui ne nuiront pas au rendement même s’ils seront source également de frustrations avec deux montées consécutives qui se refuseront à l’AS Poincaré qui échouera, à chaque fois, à la deuxième place. 

En 2017-2018 et 2018-2019, deux formations, les Communaux de Maisons-Alfort et Air France Roissy, dominent l’exercice. Cette saison est plus serrée jusqu’à ce que survienne le confinement qui sera suivi par l’arrêt définitif des championnats. Le club de Garches est alors premier, grâce notamment à cinq derniers succès de rang qui le propulse en tête, et composte donc son ticket pour la R1. « C’est toujours un peu frustrant de monter dans ces conditions » avoue Nicolas Meugniot. « Mais cette accession, même si le championnat était âpre, nous ne l’avons pas volée eut égard notamment à nos précédentes prestations lors des deux saisons écoulées. Cela récompense également une politique sportive ambitieuse et notre volonté de mettre en place une identité de jeu faite de possession et de mouvement. Je pense qu’au-delà du résultat, nous avons proposé aussi du beau jeu et nous sommes à notre place.« 

« Nous n’allons pas nous interdire d’être ambitieux »

Une place que la formation fanion défendra la saison prochaine avec ambition, mais sans son entraîneur, Vincent Deschamps, dont le rôle a pourtant été essentiel dans cette montée, mais qui laissera sa place pour convenances personnelles. Malgré ces interrogations, le jeune Président se veut rassurant. « Aujourd’hui nous avons plus d’expérience que lorsque nous étions montés les deux fois précédentes. Nous n’allons donc pas nous interdire d’être ambitieux d’autant que la réforme du championnat va plonger un peu tout le monde dans l’inconnu. A nous de tirer notre épingle du jeu.« 

L’AS Raymond Poincaré veut revivre de belles émotions dans son championnat régional, mais aussi sur la scène nationale à l’image de ce quart de finale de Coupe Nationale disputé en 2018 face au TOAC Toulouse. « C’est pour connaître cela aussi qu’il faut se battre pour sauver le foot entreprise » martèle Nicolas Meugniot. « Je pense que cette réforme va donc dans le bon sens. Nous devons d’ailleurs remercier tous ces dirigeants de clubs franciliens qui se dévouent pour la survie du Foot Entreprise et qui ont trouvé avec la Ligue un interlocuteur à leur écoute. Peut-être que le côté lié à l’entreprise de ce football est voué à disparaître, mais la compétitivité sera aussi meilleure et donc rendra les championnats plus attractifs. Et quoi qu’il en soit nous saurons garder, à l’AS Raymond Poincaré en particulier, ces valeurs de groupe et de famille qui ont toujours été à l’origine de notre engagement. »             

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