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La Ligue organisait, mardi soir à son siège, la traditionnelle réunion des clubs évoluant dans les championnats nationaux seniors libres. Une réunion statutaire au cours de laquelle Pascal Bovis a été réélu par ses pairs représentant des clubs nationaux. L’occasion également pour le Président de la Ligue, Jamel Sandjak, de donner des informations et d’échanger avec les clubs présents.

Cette année, encore plus que les précédentes, le Président de la Ligue, Jamel Sandjak, était particulièrement heureux d’accueillir les clubs évoluant dans les championnats nationaux réunis pour élire leur représentant : « J’ai besoin de voir les gens, de discuter avec vous, d’aller sur les terrains comme je l’ai fait lors du dernier tour de Coupe de France » admettra d’emblée le Président. « C’est pour cela que je suis spécialement content de vous retrouver. C’est une occasion unique d’échanger. Une de nos fiertés, ce sont nos clubs nationaux qui portent l’image de nos départements et de notre région à travers toute la France. Nos championnats sont très difficiles et nos compétences reconnues. C’est une réalité. Nous connaissons et suivons vos résultats. Vous nous représentez dignement. Vous êtes nos porte-drapeaux, mais aussi nos locomotives. Vous êtes des modèles pour les clubs qui évoluent dans les divisions inférieures. Nous avons traversé et nous traversons encore une période particulièrement compliquée où les décisions sont difficiles à prendre. Souvent nous ne prenons pas les meilleures, mais les moins mauvaises. Comme ce fut le cas lors de l’arrêt des championnats. A la Ligue nous avons pris la décision de faire descendre le moins d’équipes possible sans pour autant augmenter le nombre de formations par groupe. Nous aurions aimé avoir notre mot à dire également dans les championnats nationaux. Mais dans ce contexte qui n’est pas simple il y a aussi parfois de belles victoires comme celle que nous avons obtenue dans la répartition de la subvention accordée par la LFP aux formations de D1 et D2 féminines. La décision initiale qui avait été prise, favorisant les clubs adossés à une structure professionnelle, était inégalitaire et injuste. On doit aider les clubs au regard de leur participation au niveau de compétition. Il n’était pas normal qu’il y ait de telles différences. Comme d’autres, je suis monté au créneau car c’était pour moi et pour la Ligue incompréhensible et injuste. Il y avait là une rupture d’égalité évidente. L’important pour nous c’est la justice. Dans cette histoire ce sont les fondements même des principes qui constituent notre République qui étaient attaqués. Heureusement la bonne nouvelle est tombée grâce à l’intervention de Noël.« 

Un combat porté notamment par Pascal Bovis, le Président de Fleury. « Il y avait clairement une rupture d’égalité et nous nous en sommes ouverts à la Fédération. Dans ce contexte, l’appui, l’aide et l’intervention du Président de notre Ligue, Jamel Sandjak, ont été déterminants. Il a fédéré derrière lui les autres présidents de Ligue pour porter notre revendication et il est également intervenu là où cela était nécessaire. L’équité est la base de notre sport. Et s’il n’y pas encore une parfaite égalité, le grand écart a été comblé et c’est un succès car ce travail collectif va permettre de structurer encore mieux les clubs féminins. »

A l’ordre du jour, également mardi, le Président Sandjak a fait un point sur le protocole sanitaire dans une période délicate où notre territoire francilien est « en zone écarlate. » Il a exprimé à la fois son inquiétude, notamment pour le Futsal, mais aussi la détermination de la Ligue à accompagner au mieux ses clubs : « Le problème aujourd’hui résulte essentiellement de la fermeture des gymnases qui entraîne l’arrêt des compétitions Futsal. Comme il y avait des situations disparates dans toute l’Ile-de-France et par souci encore une fois d’équité, nous avons décidé d’arrêter nos championnats Futsal pour le moment. En ce qui concerne le foot à onze et en extérieur, les clubs jouent le jeu et la situation est contrôlée. Les clubs ont une obligation de moyens et c’est pour cela que je vous incite à continuer à être très rigoureux notamment sur les bancs de touche et dans les vestiaires. Nous avons de notre côté pris la décision de fermer la Ligue pour nous protéger et vous protéger. Pour protéger aussi nos collaborateurs et collaboratrices de nos services, comme celui des licences, essentiel dans cette période au fonctionnement de notre football. »    

Autre sujet au cœur des débats, la diffusion des rencontres de National 2 et National 3 par Fuchs Sports suite à un accord signé entre la société luxembourgeoise et la FFF pour la captation et la diffusion des matches de N2 et N3. Une décision unilatérale dont ni les clubs, ni la Ligue n’avait été informée. Les représentants des clubs présents ont soulevé cette réalité et souligné également la difficulté et les blocages rencontrés auprès des municipalités peu enclines à accepter des caméras fixes sur leurs installations. La question de la plus-value et de la contrepartie pour les clubs a également été évoquée. Le Président Sandjak soulevant aussi le problème de la destination de ces images. 

Après avoir fait le tour de ces sujets d’actualité, l’assemblée a procédé au vote et a élu à l’unanimité Pascal Bovis comme leur représentant. Ce dont le Président de Fleury s’est naturellement réjoui. « Je suis très heureux car cela va nous permettre de poursuivre nos combats et je pense notamment à deux sujets principaux. Le pourcentage de solidarité sur les transferts intra-nationaux. Car s’il existe au niveau international, il est absent au niveau national. Il faut que le travail formation de nos clubs soit rémunéré en France même si je sais que le contexte est difficile. De la même manière, nous souhaitons porter le sujet de l’augmentation de l’indemnité de formation qui est aujourd’hui trop faible et pas automatique. Nous allons continuer ensemble à faire bouger les choses même si ce n’est pas simple. Nos décisions sont prises en corrélation avec la Ligue dans une position qui est toujours de concertation entre les clubs et la Ligue pour porter nos préoccupations.« 

Un discours et une élection salués par Jamel Sandjak qui, en conclusion, a encouragé, plus que jamais, le dialogue et les échanges.