Après avoir reçu Najat VALLAUD BELKACEM alors Ministre des Sports venue apporter son soutien à l’opération « Un club, un Emploi », le Président Jamel SANDJAK a reçu le jeudi 29 janvier, au siège de la Ligue, le Secrétaire d’Etat aux Sports, Monsieur Thierry BRAILLARD, pour une « rencontre sur les enjeux de citoyenneté républicaine dans le monde du sport ».
Les attentats perpétrés début janvier dans les locaux du journal Charlie Hebdo ne sont pas étrangers à la rencontre sur la citoyenneté organisée jeudi dernier à la Ligue. Le Président SANDJAK l’a d’ailleurs souligné d’entrée dans son discours, juste après avoir remis la Plaquette de la LPIFF à Thierry BRAILLARD. « A Paris, l’obscurantisme s’est attaqué à ce que nous avons de plus précieux : la liberté. La liberté de dire et de penser. Cette liberté essentielle et fondatrice est niée dans le sang par l’ignorance. Cette liberté que nous avons en partage, batie et préservée au fil du temps par nos pères, et que chacun de nous doit défendre et préserver pour l’offrir à nos enfants. Dans le sport, et dans le football en particulier, les clubs sont des lieux où la liberté et le vivre ensemble sont cultivés chaque jour. A Paris et en Ile-de-France, plus de 260 000 femmes et hommes, sans distinctions cultuelles, culturelles, sociales ou politiques pratiquent ensemble et en toute fraternité leur passion commune. »
C’est un panel représentatif de tous ces licenciés – tous départements et tous niveaux – qui avait été convié dans l’amphithéâtre de la LPIFF. Des présidents de clubs, des dirigeants, des éducateurs, des joueurs, des arbitres, qui ont pu exposer les difficultés grandissantes qu’ils rencontrent au quotidien, mais aussi poser des questions au Secrétaire d’Etat pour tenter de trouver des solutions. Morceaux choisis : « Le problème des parents qui prennent les clubs pour des garderies… », « Besoin d’aides, manque de moyens financiers et humains… », « Le coût des cotisations pose problème… », « Le manque de reconnaissance des instances publiques… Ne pas attendre qu’il y ait des accidents pour venir nous aider… Prendre le dossier à bras le corps, il y a urgence… », « Avant de vouloir en faire des footballeurs, nous avons toujours voulu en faire des hommes… », « De plus en plus de jeunes qui arrivent dans les clubs avec des problèmes de justice… », « Public de plus en plus ingérable, la réalité du terrain est celle-là… », « Nous sommes le dernier lieu social ouvert tous les jours et tard le soir, mais nous n’avons pas de moyens… », « Beaucoup d’éducateurs bénévoles attendent d’être embauchés, ça règlerait bien des problèmes… »
« Les clubs de foot sont les seuls lieux ouverts jusqu’à tard pour ces jeunes », a confirmé Jamel SANDJAK. « Quand les cotisations ne sont pas payées, ce sont les clubs qui en supportent le coût. Il y a aussi une réflexion à avoir sur les modules de formation des éducateurs, des arbitres, et plus généralement de l’ensemble de l’encadrement. Il faut porter la parole de la reconnaissance du club et du statut du bénévole. Avec Thierry BRAILLARD (voir encadré ci-contre), nous avons un bon relais. »