Publié le 03/01/2022

Deux formations amateurs franciliennes se sont particulièrement distinguées lors des 16es de finale de Coupe de France qui se sont disputées ce dimanche. Versailles (N2) s’est qualifié, pour la première fois de son histoire, pour les 8es de finale en dominant (4-0) facilement Le Roche-sur-Yon Vendée (N3). Enorme coup de chapeau également à l’équipe de Linas-Montlhéry (N3), toute proche d’une troisième exploit. Menés 3-0 par les pros d’Amiens (L2), les joueurs de Stéphane Cabrelli ont trouvé des ressources insondables pour revenir à 3-3 dans les arrêts de jeu, avant de s’incliner aux tirs au but (4-3). L’exercice des tirs au but qui aura également été fatal à Créteil (N) éliminé (0-0 ; 4-3 aux tab) par Bergerac (N2).

En attendant la rencontre du PSG, tenant du titre, ce soir face à Vannes (N2), il y aura au moins une équipe francilienne présente en 8e de finale de la Coupe de France. Et cette équipe c’est Versailles (N2) qui s’est facilement qualifié en éliminant la Roche-sur-Yon Vendée (N3) sur le score sans appel de 4-0. Un score plié dès la première période. Et la validation d’une dynamique où tout réussi aux versaillais avec notamment une belle deuxième place dans leur championnat et ce parcours totalement inédit en Coupe de France. Deux lièvres à courir à la fois ce qui n’inquiète pas l’entraîneur Youssef Chibhi : « Ce sont des joueurs très professionnels qui savent faire la part des choses. » C’est donc sereinement que le club des Yvelines attend l’identité de son prochain adversaire en 8e. 

Pour Linas-Montlhéry, en revanche, c’est fini. Mais c’était une fin en apothéose, en feu d’artifice, à l’image de ce que cette équipe a proposé tout au long de cette Coupe de France. Après avoir sorti Dunkerque (L2), Angers (L1), au tour précédent, les joueurs de Linas-Montlhéry ont été à deux doigts de rééditer un troisième exploit. 

Et pourtant. Le match semblait déjà plié en faveur d’Amiens qui, en l’espace de cinq minutes, à l’entame de la deuxième période, marquait trois buts (46e, 49e, 51e) après une première période équilibrée. « Je ne parviens pas à expliquer ce trou noir » soulignera Stéphane Cabrelli, à l’issue de la rencontre. « Je ne sais pas ce qui s’est passé. » Linas-Montlhéry n’a alors plus rien à perdre et effectue des changements résolument offensifs à l’image de l’entrée de Baba Sylla qui parvenait à arracher de la tête l’égalisation dans les arrêts de jeu (92e). Avant, Tom Bouvil avait redonné l’espoir aux 1 500 spectateurs présents en réduisant la marque (63e). Son doublé, à la 70e, mettra littéralement le feu au stade.

« A 3-2, j’y croyais vraiment » admettra encore Stéphane Cabrelli. « Ce retour et cette égalisation, c’était le sens du match avec ce groupe qui a déjà réalisé des choses formidables. Amiens reculait. » Et Sylla a marqué entraînant les deux équipes dans une séance de tirs au but qui sera malheureusement fatale à Linas-Montlhéry avec deux arrêts du portier et capitaine amiénois, Yohann Thuram Ulien. 

« C’est la fin d’une belle aventure souffle » Stéphane Cabrelli. « Cela se termine cruellement. Parfois c’est l’euphorie, ce soir nous avons la tête baissée mais c’est le charme de la Coupe de France. » La déception d’un moment très vite compensée par la fierté d’un parcours. « Je ne retiens que du positif » ajoutera Stéphane Cabrelli. « Ce fut une superbe aventure sportive et humaine. Nous avons fait vibrer les gens et nous étions proches du troisième miracle. C’est une compétition qui doit nous servir pour grandir. » 

Grands, les joueurs de Linas-Montlhéry le sont assurément déjà et ils l’ont démontré. Le dernier hommage à cette équipe revenant à l’entraîneur d’Amiens, l’expérimenté Philippe Hinschberger. « Je veux vraiment féliciter notre adversaire qui a réalisé une superbe remontée en inscrivant trois beaux buts. Nous connaissions toutes leurs qualités offensives. Nous avons un énorme respect pour cette équipe. » Un respect partagé dans toute l’Ile-de-France et même au-delà.    

Linas-Montlhéry (N 3) – SC AMIENS (L 2) : 3-4 aux t.a.b. (3-3)