Patrick Latraye (Entraîneur Claye-Souilly) : « Nous ne voulons pas nous arrêter là «
Publié le 18/05/2017
Pour sa première année à la tête de l’équipe fanion de Claye-Souilly, Patrick Latraye s’est particulièrement distingué en décrochant la montée en DHR et en qualifiant ses hommes pour la finale de la Coupe de Paris Ile-de-France. Mais comme il le souligne lui-même c’est surtout la structuration du club et la qualité et l’implication de ses joueurs qui ont permis de réaliser cette saison qui pourrait être exceptionnelle.
Patrick Latraye, qu’est-ce qui a motivé votre venue à Claye-Souilly ?
« C’est d’abord parce que j’ai été sollicité. Je ne suis pas un mercenaire et j’aime construire sur la longueur dans les clubs. J’étais l’entraîneur de Vaires où nous avons réussi à décrocher deux montées successives. Le projet de Claye-Souilly m’a paru très intéressant. Il fallait permettre à ce potentiel de s’exprimer et de monter de division ce que l’équipe n’était pas parvenue à faire la saison dernière. C’était un beau challenge d’essayer d’apporter mon expérience. Ce que je recherche c’est avant tout l’ambition et la convivialité. »
Comment qualifieriez-vous ce club de Claye-Souilly ?
« Il s’agit d’un club hyper-structuré dans tous les domaines. Sponsoring, organisationnel, sportif avec un Directeur Technique, William Longuet, qui connait très bien le football et qui amène son exigence et son savoir-faire du haut niveau. Rien n’est laissé au hasard et nous pouvons travailler dans de parfaites conditions.
Avez-vous été surpris par la qualité de votre effectif ?
« Non parce que je l’ai aussi façonné en faisant venir des joueurs. Après je savais qu’à Claye-Souilly il y avait des garçons de très grande qualité qui ont joué à des niveaux bien supérieurs. Cédric Moukouri (Strasbourg Ligue 1), Jamel Boudjemal (JA Drancy) ou Mathias Ndoumbé (Ecosse) sont exceptionnels. Ce sont des vétérans mais qui pourraient encore évoluer dans des divisions bien au-dessus. Ils ont conservé un physique irréprochable et surtout une mentalité exemplaire et la soif de connaître une belle aventure humaine. Ce sont des exemples. Les jeunes s’en inspirent et progressent à leur contact. Dès le stage de début de saison j’ai senti que l’osmose se réalisait. »
Ces joueurs étaient déjà présents la saison dernière, qu’avez-vous apporté de plus à votre niveau ?
« Peut-être de la cohésion. Certains garçons, la saison passée, avaient certainement trop d’ego et ne pensaient pas en priorité à l’équipe. Ils sont partis et cette année nous avons pu travailler dans un climat studieux, serein et exigent. »
Et les résultats sont là.
« Effectivement. S’agissant de notre objectif prioritaire, la montée, nous l’avons décroché très rapidement à quatre journées de la fin. Nous n’avons concédé qu’un seul revers en championnat. Puis nous avons fait de très beaux parcours en Coupe. En Coupe de France d’abord où nous avons sorti l’UJA Maccabi Paris (CFA2), les Mureaux (DH), la Garenne-Colombes (DH) ou la Colombienne (DHR). Seul faux pas cette défaite contre une PH, longo, alors que nous étions favoris. Je crois que cet échec nous a servis aussi pour le reste de la saison. Après nous avons enchainé avec la Coupe de Paris IDF où nous avons aussi éliminé les Gobelins ou le Racing et de nouveau les Mureaux. Dans cette demi-finale nous avons fait preuve d’une grosse force mentale en étant capable de l’emporter (4-3) alors que nous étions menés 3-1. Mais il reste encore une marche pour entrer dans l’histoire du club et remporter ce trophée. Alfortville est une très bonne équipe qui joue bien au ballon. Nous devrons être en pleine possession de nos moyens si on veut l’emporter. »
Après une année réussie quelles peuvent être vos ambitions pour la saison à venir ?
« Elles seront grandes. Nous ne voulons pas nous arrêter là. Nous avons déjà une équipe qui a une niveau au-dessus de la PH. Mais il faudra toutefois effectuer des retouches pour essayer d’apporter encore plus de concurrence pour rebousculer un peu les choses. Avec la refonte des championnats nous aurons en plus des perspectives très intéressantes. Les quatre premiers monteront et le premier pourra même grimper de deux divisions. C’est un challenge très excitant qui se dessine pour nous. »