Le Président de la Ligue de Paris Île-de-France Jamel Sandjak s’exprime au sujet de sa réélection.
Président, vous voilà réélu pour la 4ème fois à la tête de la Ligue. Quel est votre sentiment après cette nouvelle victoire ?
C’est le succès d’un projet et d’une équipe pour le conduire. Les clubs ont choisi de continuer à bâtir une ligue fondée sur les principes d’égalité, d’équité et de solidarité.
Et je suis évidemment heureux de ce choix collectif réaffirmé. Gagner un combat sur les valeurs, surtout dans le sport, n’arrive pas tous les jours. J’ai néanmoins un regret, celui d’avoir dû partager une campagne électorale sans débat constructif sur les sujets qui interpellent et intéressent nos clubs. Nous avons eu à faire face à un adversaire qui voulait être Président car il estimait que « c’était son tour ». C’est un peu stérile comme argument dans un débat électif qui devrait être l’occasion de construire, dans l’intérêt de tous, en confrontant des projets, et des idées. De ce point de vue, cette campagne est une occasion manquée.
Devant nous se dresse des défis sportifs et sociétaux de première importance : les conditions de développement des clubs dans leur diversité, la violence autour des terrains, le comportement de certains parents, les violences sexuelles faites à certains de nos enfants, la place de la femme dans notre sport et bien d’autres sujets qui impactent parfois brutalement et toujours quotidiennement notre activité. Nous avons le devoir d’anticiper et de prendre en main ces sujets et ces phénomènes à l’exemple de ce que nous avons réalisé avec le Plan Régional de Prévention et de Lutte contre les VSS et le Guide de référence que nous avons réalisé pour nos clubs.
La situation était particulière car vous aviez en face de vous votre ancien Secrétaire Général, cela n’a pas dû être simple à vivre ?
Nous avons surmonté la période d’incompréhension liée à cette trahison. Aujourd’hui, comme hier, je regarde toujours devant moi. Je laisse le passé à ceux qui n’ont pas d’avenir. Les clubs attendent de moi et de mon équipe des choses simples : de la compétence, de la rigueur et des projets d’intérêts généraux dans lesquels chacun puisse se reconnaître et sur la base d’un principe simple et fondateur : les Clubs au centre de tout. La Ligue a pour vocation et raison d’être de les accompagner, de les servir équitablement afin que chacun, dans son originalité, puisse rayonner et grandir.
On entend parler d’un éventuel recours de la part de la liste perdante. Où en est-on à ce sujet ?
A l’heure actuelle, nous n’avons pas reçu de recours officiel devant le Comité Olympique, même s’il semblerait qu’il ait été saisi. La seule demande que nous ayons reçu vient d’un avocat qui souhaite, avec son client, consulter les documents liés à l’Assemblée Générale. J’ai évidemment donné mon accord sous certaines conditions, afin notamment, que certaines données personnelles puissent rester confidentielles. Nous verrons bien. En attendant, les clubs attendent de nous que nous avancions. C’est ce que nous faisons.
Quelles sont les prochaines étapes pour vous et votre équipe ? Quels seront les changements que vous apporterez ?
Dans quelques jours aura lieu le premier Comité Directeur d’installation. L’ordre du jour sera chargé avec notamment la nomination des nouvelles Commissions. Des réunions avec les Présidentes de club et le Collège des Présidents de club ont déjà été fixées. Je participe par ailleurs à toutes les Assemblées Générales des Districts. Ce qui me permet d’échanger à nouveau avec les clubs. Je souhaite aussi consulter les Présidents de District sur de profondes modifications statutaires nécessaires. De plus, très prochainement, les Présidents.es de club construiront une relation directe avec les deux Secrétaires Généraux de la Ligue, Toufik et Philippe. Cette disponibilité vient compléter la permanence téléphonique du week-end et l‘assistance juridique. La Ligue, plus que jamais, est donc accessible 7 jours sur 7.
Pour ce qui concerne les élections à la FFF, allez-vous y participer ? Quel rôle allez-vous tenir ?
Je me suis déjà exprimé sur le sujet. Cela fait plus de 13 ans que l’on me prête des ambitions fédérales. Cela m’honore et, sans doute, cela exprime en partie l’espoir partagé par nombre d’acteurs de notre sport amateur de voir les lignes bouger dans l’institution fédérale.
Mais ne nous trompons pas, pendant que l’on braque inutilement les projecteurs sur ma personne, on ne regarde pas ailleurs, là où d’autres en profitent pour organiser un avenir moins soucieux de l’intérêt collectif du football. Il suffit d’ouvrir les yeux…
Je veux ici réaffirmer que rien ni personne ne pourra faire obstacle à mon engagement au service des clubs franciliens et du football amateur. Je ne suis et ne serai jamais la marionnette de personne et ne suis pas à vendre. Je crois savoir aussi que les clubs d’Ile-de-France ne sont pas à « acheter », ils ne l’accepteront jamais.
