Les joueurs ont apprécié le moment

Publié le 14/03/2018

Sept des dix joueurs franciliens qui ont participé à l’aventure de l’Euro étaient présents, hier soir, à de la Ligue. Touchés par cette attention nous en avons profité pour leur demander à chacun ce qu’ils retiraient de cette expérience en Slovénie et de ce qu’ils pensaient de ce Futsal francilien au sein duquel ils ont pour la plupart grandi. Parole aux experts.    

Azdine Aigoun (Kremlin-Bicêtre United) :
« C’était historique le fait de se qualifier à un Euro. Une première pour l’équipe de France de Futsal. Et une énorme satisfaction de réaliser un tel résultat face à l’Espagne. On s’est montré à la hauteur. On a encore du chemin à faire mais pas tant que ça. Nous sommes dans la bonne direction. C’était une belle vitrine pour le Futsal français et pour tous les clubs qui sont derrière nous, qui nous forment, qui sont dans l’ombre et qui profitent aussi de ce résultat pour être mis sous la lumière. Nous sommes les premiers à donner cette image du Futsal français à tous les non-licenciés qui ne connaissaient pas le Futsal. Il y a beaucoup de joueurs et de talents en Ile-de-France. Le renfort de coaches étrangers a aidé aussi à leur formation. On se retrouve en championnat de France de D1 avec quatre équipes franciliennes dans les cinq premiers. En Ile-de-France, les performances de nos clubs sont telles que c’est presque banalisé. On n’a pas l’habitude d’être mis sur le devant de la scène par les municipalités ou les institutions donc on est content de voir que la Ligue a pris cette initiative de nous mettre à l’honneur et de nous encourager. C’est un plaisir aussi d’être avec parmi tout ces présidents de clubs qui ont aussi leur responsabilité dans ces bons résultats. »  

Adrien Gasmi (Kremlin-Bicêtre United) :
« Nous sommes très fiers d’avoir participé à cet Euro. Après on savait que ce serait très compliqué car nous étions dans la poule la plus relevée. On a joué sans pression en ayant confiance dans nos qualités. On a essayé de représenter au mieux notre discipline en France. On a reçu beaucoup de messages de soutien. De la part des clubs notamment. Pour notre sport, il fallait ce coup d’éclat pour que l’on en parle en France. Même si en Ile-de-France nous sommes plutôt bien lotis. Je suis francilien, j’ai commencé à jouer à Aulnay, il y a une très grosse qualité technique en Ile-de-France. Tout le monde le pratique plus ou moins dans les quartiers. Mais ensuite il faut développer la culture tactique. Cette réception à la Ligue nous fait plaisir car cela prouve que nous avons montré une belle image et ce retour avec cet accueil et les mots du Président de la Ligue nous vont droit au cœur. »

Abdessamad Mohammed (Accès) :
« C’est un rêve éveillé. C’était déjà inespéré pour nous de nous qualifier. Une fois là-bas on a profité de l’instant et cela a donné une bonne performance face à l’Espagne et une moins bonne contre l’Azerbaïdjan. En jouant 48 heures après, c’était un peu dur pour les organismes. Mais globalement nous sommes hyper-satisfaits de l’aventure que l’on a vécue. J’ai commencé à jouer en troisième série, il y a une dizaine d’année avec le club de C’noues. Le Futsal francilien je le connais par cœur. On se connaît aussi entre joueurs et c’est peut-être aussi pour cela que nous avons réalisé de bonnes performances. Ce Futsal francilien nous a formés sur un plan technique, athlétique et surtout mental dans un contexte souvent très concurrentiel. Ce Futsal est un peu culturel en Ile-de-France. On a grandi avec dans les gymnases depuis que nous sommes tout petits. Il a été aussi un vecteur d’intégration, nous a permis aussi parfois de sortir des quartiers, de nous épanouir et d’en faire encore plus qu’une passion. Il a une dimension sociale ce Futsal francilien. C’est la première fois que nous sommes conviés à un événement de la sorte. J’espère que ce n’est que le début et que ce type de soirée pourra encourager les clubs à continuer sur leur lancée. Le Futsal francilien est comme une grande famille, avec parfois aussi ses disputes, dont une partie est réunie ce soir et ça nous fait plaisir aussi de la voir. Nous avons su aller au-delà de nos antagonismes pour performer et je crois que c’est un bon exemple. Cet événement a aussi resserré les liens entre nous. »

Kevin Ramirez (Accès) :
« Représenter le pays, c’est un honneur et une fierté. Nous avons montré en Slovénie que nous étions à la hauteur. On a eu les moyens pour faire une bonne préparation. Je suis Auvergnat et j’évolue désormais au sein de ce Futsal francilien. C’est ce qui se fait de mieux en France. Avec quatre équipes en D1 plus nous, Accès, puisque l’on a validé notre ticket pour la montée. Il y a un vivier extraordinaire. C’est du street football et ici, dès le plus jeune âge, on commence à jouer dans la rue ou dans les quartiers comme dans le foot traditionnel. C’est là où il y a les meilleurs joueurs du monde en football et je pense que cela va venir aussi en Futsal. Je remercie la Ligue de Paris pour l’invitation. Cela fait du bien à notre discipline. » 

Landry NGala (Garges Djibson) :
« C’est une fierté pour la France d’avoir participé à cette première compétition officielle. Nous avons fait un très bon match contre l’Espagne et on est reparti sans regrets. Il y avait aussi dans cette sélection beaucoup de franciliens et nous étions aussi très fiers de représenter notre région parisienne. Nous sommes tous sensibles à l’invitation du Président Sandjak et nous le remercions pour ce geste. » 

Samba Kébé (Garges Djibson) :
« Nous avons réalisé une très belle performance en Slovénie et notamment face à l’Espagne même si j’ai personnellement quelques regrets surtout à la fin. Nous sommes arrivés avec le statut de petit Poucet et nous avons répondu présents. Nous avons fait honneur à notre maillot. On a montré et on va continuer à montrer le bon travail effectué dans nos clubs. Le Futsal francilien est fort de ses qualités techniques mais aussi d’une grosse détermination. Nous sommes poussés par tous, spectateurs, clubs, la Ligue. C’est important pour nous de nous sentir soutenus. Des personnes font des efforts pour essayer de valoriser le Futsal français et francilien et nous en sommes très heureux. On se doit en contre-partie de répondre présents et cela nous fait chaud au coeur d’être reçus par la Ligue. De voir que le travail est récompensé. »   

Sid Belhaj (Accès) :
« C’est l’aboutissement d’un travail de longue haleine. Cela fait cinq ans que je suis en équipe de France. Si on m’avait dit à mes débuts qu’en 2018 je participerai à l’Euro je ne l’aurais pas cru. Cela vient récompenser le boulot des joueurs, des clubs, des Ligues, de la Fédération. Jouer contre des joueurs que l’on avait l’habitude de voir simplement à la télévision c’était un rêve. Malgré tout on se dit que ce n’est seulement que le début d’une grande aventure. La première page d’un livre qui reste à écrire. La densité francilienne, 12 millions d’habitants, permet automatiquement de sortir plus de bons joueurs. L’environnement urbain facilite aussi l’éclosion de talents dans les sports de salle. Les clubs travaillent très très bien. On va essayer de profiter de notre performance pour commencer à essayer de bâtir quelque chose. C’est un honneur d’être reçu à la Ligue. »    

    

  

Par Cyrille Legendre

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