LES FRANCILIENS À LA COUPE DU MONDE : W. SEMEDO (2/2)

Publié le 12/12/2025

Comme lors de la dernière édition en 2022, beaucoup de joueurs originaires d’Île-de-France disputeront la Coupe du Monde 2026, qui aura lieu en juin et juillet aux États-Unis, au Mexique et au Canada. Il y en aura évidemment en Équipe de France, mais aussi avec d’autres sélections. À l’image de Willy Semedo, qui s’est qualifié avec le Cap-Vert pour la compétition reine. Retour sur les années franciliennes de cet attaquant de 31 ans, qui évolue actuellement à l’Omonia Nicosie (Chypre).

La fiche de Willy Semedo
> La première partie de l’interview

De vos années de football en ÃŽle-de-France, avez-vous des coéquipiers qui sont devenus pros comme vous ?
Oui. A Montrouge, j’ai évolué pendant deux ans avec Tiémoué Bakayoko, en 13 ans PH et DH. Ensuite, il est parti à Rennes. Il y a d’autres joueurs qui ont un peu touché le monde professionnel, comme Gianni Seraf, qui avait signé à Montpellier, un gros talent aussi. Beaucoup de joueurs ont signé au PSG, mais n’ont pas passé le cap pour devenir professionnel. Après, à Vincennes, j’ai côtoyé deux joueurs que j’ai retrouvés en Ligue 2, Arsène Elogo, un très bon ami avec qui je suis toujours en contact, et Redouane Kerrouche.

A quel moment avez-vous eu envie de devenir pro ? Quand vous êtes-vous dit que vous pouviez le faire ?
Dès que j’ai commencé le football, j’ai eu ce rêve en tête. Cela a toujours été un objectif pour moi. Après, je n’avais aucune garantie, aucune certitude de pouvoir le réaliser, mais j’avais toujours cet objectif, même quand j’ai évolué à des niveaux beaucoup plus bas. Si je n’y arrivais pas, ce n’était pas la fin du monde, mais je voulais mettre toutes les chances de mon côté pour ne pas avoir de regrets.

Et c’est en partant de Montrouge vers Chypre que cela se concrétise ?
Je jouais à Montrouge, en DSR et en D1, et j’ai eu l’opportunité de faire un essai à Chypre. Mais, quand j’arrive à là-bas, je joue en D4, quasiment la plus basse division. On va dire que c’est le début de mon chemin pour arriver dans le monde professionnel.

Y a-t-il des éducateurs, dans vos années franciliennes, qui vous ont particulièrement marqué ?
A l’école de foot, à Arcueil. Ce sont des personnes qui m’ont vu grandir, qui travaillent encore au club. Après, j’ai eu des éducateurs qui ont été dans de bons clubs par la suite, comme Alexandre Monier et Mathieu Lacan (Paris FC), ou Saïd Aïgoun, mon coach en U14 Fédéraux, qui a été l’adjoint de Patrick Vieira à Crystal Palace.

Avez-vous connu des sélections en équipes de District ou Ligue ?
Non, rien, l’INF Clairefontaine non plus. J’étais allé à Clairefontaine en prenant la place de Tiémoué Bakayoko, qui était un crack et était directement sélectionné. Cela s’était très bien passé mais comme je n’étais pas inscrit, je ne suis pas allé plus loin.

En revanche, des années plus tard, vous avez bien été sélectionné avec le Cap-Vert, et l’histoire est magnifique avec cette Coupe du Monde en point de mire…
C’est ça. Il y a quelques années, c’était encore inimaginable pour le pays. Mais à force de travailler dans de bonnes conditions, avec à peu près le même groupe et le même coach depuis 5 ans, ça a payé. C’est un rêve, ça n’arrive qu’une fois dans une vie, il faudra en profiter à fond. C’est une fierté de pouvoir représenter mon pays d’origine, celui de mes parents. Et pour ce qui est du tirage, on est content. On va pouvoir affronter la meilleure équipe du monde, l’Espagne. Nous sommes dans un groupe très relevé, avec l’Arabie Saoudite et l’Uruguay, deux très bonnes équipes. On voudra profiter de ces moments-là. On a hâte d’y être, de pouvoir démarrer cette compétition et se mesurer aux meilleures équipes du monde. Je pense qu’il y aura un coup à jouer.

Par Florent PIASECKI

Articles les plus lus dans cette catégorie