Le Président de la Ligue à l’écoute des clubs de Futsal

Publié le 22/10/2020

Avec la fermeture des gymnases et l’instauration du couvre-feu en Ile-de-France, les championnats régionaux Futsal sont à l’arrêt depuis le début du mois d’octobre. Face à cette situation inextricable, le Président Sandjak a organisé, hier soir, une visioconférence avec les clubs concernés afin de sonder leur état d’esprit, de connaître leurs difficultés principales, et d’instaurer, dans la concertation, un dialogue afin de trouver des solutions qui aillent dans le sens de l’intérêt général.

Ils s’interrogent, doutent, se posent des questions sur leur avenir immédiat. Les clubs régionaux de Futsal francilien se sont connectés en nombre (40 clubs) hier soir à la visioconférence organisée par le Président de la Ligue, Jamel Sandjak. L’objet de cette réunion était d’échanger sur l’avenir de la saison au regard de la situation sanitaire très dégradée que nous connaissons en Ile-de-France et les mesures prises en corrélation avec la fermeture des gymnases et l’instauration du couvre-feu sur tout le territoire francilien. Une exception nationale que le Président de la Ligue a pointée dès le début de l’entretien. « Nous sommes la seule ligue à être touchée sur la globalité de notre territoire. Ce qui fait de notre cas une particularité. En revanche, comme les autres, nous connaissons cette évolution presque chaque semaine de la situation qui nous plonge toujours un peu plus dans l’incertitude. Il n’y a pas de solutions miracles. Le gouvernement décide et personne ne peut rien faire. Des gens perdent leur emploi. Et dans ce contexte dramatique il est compliqué de faire porter la voix du football. »

Et cela touche tous les clubs (même si le championnat de D1 se poursuit) et même ceux dont les équipes fanions évoluent en D2. Un championnat fédéral qui n’a pas encore débuté. Trois d’entre eux, Torcy, Marcouville et Paulista Futsal étaient présents, hier soir, et se posaient la question de la date d’un démarrage éventuel. Si le mois de janvier a été un temps évoqué par la FFF, la tendance pourrait être à l’avancement de cette date, ce qui est en l’état tout à fait inenvisageable pour ces trois clubs franciliens qui n’ont pas accès à leur gymnase.

De façon plus globale, la Ligue a dû aujourd’hui déjà reporter 290 matches qu’il va falloir reprogrammer.  Face à l’arrêt de ces championnats, les clubs s’organisent comme ils le peuvent comme ils l’ont confié hier soir. Entraînement sur les terrains de proximité extérieur (terrain de hand), matches à 11 pour garder la forme physique, Urban Foot, ils multiplient les alternatives afin de conserver un semblant d’activités.      

«Je comprends le désarroi des clubs de Futsal » a souligné le Président. « Mais c’est tout le football qui est touché. Même le foot à onze. Les clubs doivent réduire le nombre de séances, la durée des entraînements, décaler ces mêmes séances et partager les terrains. Dans ce contexte des décisions vont être prises. Nous travaillons déjà sur un nouveau calendrier avec cette contrainte de temps et une priorité affirmée pour les championnats qui doivent se terminer ne serait-ce que pour permettre à nos clubs de R1 de participer aux barrages d’accession avec ce problème de la date butoir du 8 mai fixée par la FFF. Mais à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles et nous allons nous battre au niveau fédéral pour repousser cette date. De mon côté, je vais proposer à notre Comité Directeur l’annulation des coupes régionales afin d’alléger le calendrier. »

Le calendrier, la question qui revient sur toutes les lèvres et le principal objet de la rencontre d’hier soir. « Je souhaitais avoir l’avis des clubs avant de prendre toute décision en la matière » a précisé le Président Sandjak. « Doit-on chaque semaine repousser la date de reprise sans avoir aucune certitude ou fixer une date pour permettre aux club d’avoir une visibilité et la possibilité de se préparer à cette échéance ? Je vous pose la question. »

Ainsi la date du 16 janvier a été évoqué lors des échanges en prenant en compte le fait que la fin du couvre-feu pourrait intervenir au début du mois de décembre et qu’ensuite les gymnases seraient fermés pendant la période des vacances scolaires. Les quinze premiers jours de janvier permettraient aux équipes de se préparer pour reprendre donc à la mi-janvier.

Face à cette alternative, les clubs présents ont émis des avis différents. Certains étant favorable à une reprise dès la levée du couvre-feu, tandis que d’autres préféraient effectivement avoir la possibilité de bien se préparer afin de ne pas jouer avec l’intégrité physique de leurs joueurs.

Le Président Sandjak a rappelé que cette réunion avait précisément comme objet de connaître les positions de chacun. Il a annoncé qu’une consultation de tous les clubs concernés serait effectuée et qu’avec tous ces éléments le Comité Directeur de la Ligue prendrait une décision. « Le travail sur le calendrier a, comme je l’ai dit, déjà débuté afin de refixer les dates des journées reportées » a précisé le Président. « Pour la R2 et la R3, compte tenu de l’annulation des coupes, je ne suis pas forcément inquiet. Pour la R1, avec cette date butoir, il va falloir se battre. Quoi qu’il en soit, cela demandera de la part de la Ligue et des clubs une adaptation. Il faudra probablement renégocier les créneaux horaires avec les municipalités et utiliser les créneaux d’entraînement pour les matches avec la perspective de disputer deux rencontres par semaine. »

Quoi qu’il arrive, la solidarité, l’union et la bonne volonté de tous seront indispensables pour s’en sortir. Ce problème est un problème collectif et ce n’est qu’ensemble que nous trouvons les solutions pour nous adapter et continuer à pérenniser la pratique Futsal.

Au-delà de la question du calendrier, les clubs présents ont également fait part de leurs craintes. Et notamment celle de voir partir leurs joueurs au foot à onze à cause de la limitation du nombre de double licence. Une question entendue par le Président Sandjak qui a assuré que ce problème serait mis sur la table et serait débattu, mais qu’en l’espèce, pour une question juridique, les règlements ne pouvaient être modifiés en cours de saison.

La possibilité du démarrage, dans les prochaines semaines, du championnat U18 a également été évoquée. Plus généralement, cette situation doit nous amener « à repenser les choses à plus long terme » a souligné le Président Sandjak. « Certains d’entre vous parlaient de la possibilité de s’entraîner sur des terrains Futsal extérieur comme celui que nous avons construit à Campus. Je pense que c’est une bonne idée et une alternative crédible pour continuer à jouer au Futsal en extérieur. Mais il faudra du temps et utiliser tous les moyens, comme le FAFA, pour les financer. » 

Cet aspect financier, qui inquiète les clubs, et le manque à gagner qui découle de cette situation a également été au centre des débats. Le Président Sandjak précisant : « Des aides financières globales ont déjà été prises par la Ligue avec notamment le rôle centrale qu’elle a tenu pour la constitution du Fonds National de Solidarité. La Ligue a déjà débloqué 515 000 euros en début de saison qui représente sa participation à cette aide nationale. Une somme qui s’ajoute aux mesures de rétrocession accordées en fin de saison pour un montant de 317 000 euros. Par ailleurs, l’opération Topfutsal sera bien évidemment reconduite cette saison.»

En conclusion, le Président Sandjak a affirmé : « Nous sommes dans une situation où il n’y pas de bonnes décisions. Nous prenons simplement les moins mauvaises. Mais nous nous en sortirons par le dialogue et la concertation. Nous organiserons, avant la fin de la saison, une réunion avec les clubs Futsal avec un débat plus général sur le développement du Futsal. En attendant, nous devons être tous solidaires et penser collectif. » 

Par Cyrille Legendre

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