« LA VICTOIRE EST MAGNIFIQUE »

Publié le 13/09/2023

La Présidente de la section féminine du Paris FC Marie-Christine Terroni revient sur le superbe exploit des Parisiennes, qui ont rejoint le 2e tour de qualification de la Ligue des Champions en éliminant Arsenal (3-3, 4-2 aux tirs au but).

Quelques jours après, réalisez-vous la portée de votre exploit ?
Aujourd’hui, oui, je réalise, mais sur le moment, c’était compliqué. On a mené 2-0, Arsenal revient à 2-2. En prolongation, on reprend l’avantage, mais elles égalisent à nouveau et ensuite nous allons aux tirs au but. Au niveau des émotions, c’était usant, fatigant, mais les filles n’ont rien lâché et la victoire est magnifique. Pour ce qui est du mental et du football pur, c’est ce que l’on a envie de vivre tout le temps. C’est cette passion là qui nous fait avancer.

Eliminer le demi-finaliste de la saison dernière, qui a déjà gagné la Ligue des Champions, c’est une performance remarquable…
Oui, on peut le dire. C’est vrai que la marche était haute pour nous. Notre Président Pierre Ferracci avait dit qu’il avait confiance en nous. Je pense que toutes les filles avaient à cœur de le faire, elles avaient l’expérience de la saison dernière face à l’AS Roma. On avait joué un gros match face à une équipe qui a ensuite atteint les quarts de finale, mais nous avions été sorties aux tirs au but. Donc les filles ne voulaient pas remettre ça. Travailler toute une saison, refaire les tours de qualification de Ligue des Champions pour être à nouveau éliminées par une grosse équipe… Les filles avaient vraiment à cœur de passer ce tour.

Maintenant, vous attendez avec impatience le tirage au sort du 2e tour de qualification, parce qu’il y a encore cette marche à passer avant la phase de poules de cette Ligue des Champions…
Tout à fait, le tirage est vendredi à 13h30. Je suis un peu le chat noir des tirages au sort (rires). Déjà, la saison dernière, nous étions tombées sur l’AS Roma, là Arsenal… Je vais quand même aller au tirage, mais si c’est le Real (Madrid) ou Wolfsburg, je dirai aux filles : « Vous avez battu Arsenal, maintenant on n’a plus peur de rien ».

Le Paris FC est une des locomotives du football féminin de la région, avec le PSG et le FC Fleury 91 notamment. Ce prestigieux succès ne renforce-t-il pas ce statut ?
Oui, on a vu l’impact qu’a eu cette victoire. Même la Ministre des Sports (Amélie Oudéa-Castéra) a envoyé un message à Pierre Ferracci. On a eu l’impression d’avoir gagné la Coupe du Monde. On a la chance d’avoir autour de nous un Président, des personnes qui travaillent pour le club, une coach comme Sandrine Soubeyrand, un groupe de joueuses très solide avec des figures emblématiques comme Gaétane Thiney et Clara Matéo, et d’autres jeunes joueuses. On travaille beaucoup avec ce centre de formation féminin que l’on met en place cette année. On va essayer de toucher le haut du classement de D1 Arkema. Nous avons la matière et la maîtrise pour le faire, en espérant ne pas trop se fatiguer avec les autres compétitions, comme la Ligue des Champions. Je pense que l’on peut rivaliser avec des équipes comme le PSG et Lyon.

Ce genre d’exploit peut aussi faire naître des vocations chez les jeunes joueuses de la région…
Oui. Aujourd’hui, nous avons 33 joueuses, dont celles qui sont en pôle, en formation. A l’initiative du Président, elles vont avoir une organisation de haut niveau. Ce qui est important pour le football féminin, c’est de réussir à mettre en place cette compétition et cette formation pour les jeunes. Cela permettra peut-être, dans les années à venir, d’avoir des joueuses d’élite qui pourront jouer en D1 Arkema. On en a déjà deux ou trois qui ont été emmenées dans le groupe par Sandrine (Soubeyrand). A terme, je pense que les efforts de ces filles vont porter leurs fruits, si elles arrivent à consolider le projet à la fois socio-éducatif et footballistique.

Crédit photos : Paris FC

 

Par Florent PIASECKI

Articles les plus lus dans cette catégorie