
« J’AI ENTRAÎNÉ »… M. AKLIOUCHE
Publié le 05/02/2025
Il est l’un des grands talents de Ligue 1, brille avec l’AS Monaco sur les terrains de France et d’Europe et a certainement inscrit l’un des buts de la saison : le milieu offensif de 22 ans Maghnes Akliouche a débuté le football à Villemomble Sports. Son éducateur en U9 et U11 Aimé Makabi raconte ses années villemombloises.
> La fiche de Maghnes Akliouche
« Maghnes est arrivé en U6 au sein du club, il est parti en U13. Tout au départ, c’est Monsieur Alex Konstantinidis qui l’avait pris sous son aile. Ensuite, je l’ai eu à partir de la catégorie U9. C’était un enfant qui voulait tout le temps jouer au foot, c’était le ballon. Il habitait à Rosny-sous-Bois et son père avait entendu parler du club, donc il l’a mis chez nous. On avait une très bonne génération 2002, ils s’éclataient, prenaient du plaisir. Au départ, il n’y avait pas que lui qui sortait du lot. A partir des U8, on l’a plus repéré. Ensuite, il était en foot à 5 en U9, puis il a commencé à jouer en foot à 8 avec les U10. J’avais cette équipe, il y avait Maghnes et quatre autres joueurs qu’on avait surclassés, ça sentait le football. Ils se connaissaient super bien, donc il avait une facilité à les trouver sur le terrain, c’était magnifique.
Il était technique, c’était un dribbleur. Le voir avec son ballon, c’était beau. Il avait cette qualité technique avec sa patte gauche, et déjà à cet âge-là la vision du jeu. Il a directement commencé à jouer au milieu, au cœur du jeu. On était dans un système en 3-3-1 et c’était vraiment lui le poumon de l’équipe. Il fait jouer son équipe. Les rares fois où il a été absent, cela se ressentait pour l’équipe. Quand on joue avec lui, on est rassuré.
On avait un peu une appréhension au niveau de sa morphologie. Il était assez maigre. Depuis, il a pris du muscle.
Au niveau du caractère, il est aujourd’hui comme il était petit : timide. Quand je le revois, il l’est toujours. Il me disait qu’il avait du mal à répondre aux journalistes. Il est resté fidèle à lui-même. Et c’est un battant. Il ne lâche pas, sait ce qu’il veut. Il est concentré et prend ce qu’il y a à prendre.
Quand il était petit, il était pour le PSG et son pote avec qui il jouait devant était pour Marseille, donc ils se titillaient un peu.
Même quand il ne jouait pas, il passait sa vie au club. Le week-end, son père venait avec lui au stade et il regardait les matchs, apprenait de tout le monde. Il repasse de temps en temps mais il se cache (rires). Avec d’autres éducateurs, on est souvent en contact avec lui. Dernièrement, il nous a invités, mes enfants et moi, pour le match Marseille-Monaco.
C’est une fierté de le voir jouer la Ligue des Champions. On reçoit beaucoup de messages à son sujet. Je lui ai envoyé un message ce matin pour le match de ce soir (sur la pelouse de l’Inter Milan). On l’avait aussi félicité par rapport à son retourné du week-end dernier. On était surpris, on s’est dit « Ah il sait faire ça maintenant » (rires) !
Quand on parle de lui au club, on dit que c’est le travail qui paie. On a des petits qui sont comme lui au niveau morphologique, et on leur demande de travailler. Il faut être simple et ne rien lâcher. On leur dit : « Tout le monde ne va pas réussir mais donnez le meilleur de vous-mêmes ».
A la buvette du club, il y a son maillot, les jeunes nous demandent qui il est et on leur explique. Il y a deux mois, on est partis à Monaco avec les U8 et U9 du club, il avait même pris en charge le car. Il avait laissé un petit message, les enfants étaient contents. »
Crédit photos : AS Monaco et archives A. Makabi