ITW PIRES ET DHORASOO AU BEF

Publié le 18/10/2023

Depuis lundi matin, un groupe de stagiaires du BEF (Brevet d’Entraîneur de Football) a entamé sa formation au Campus de Morfondé. Parmi eux, deux « têtes d’affiche » : Robert Pires et Vikash Dhorasoo.

Pourquoi démarrer aujourd’hui une formation d’entraîneur ?

Robert Pires : Parce que j’ai pris mon temps, déjà, entre la fin de ma carrière et aujourd’hui. J’avais besoin de couper, de faire autre chose. Être joueur, ça m’a pris énormément de temps, d’énergie. Je savais qu’en basculant directement en tant qu’entraîneur, ça allait certainement être compliqué, parce que je partais sur un modèle similaire, voire pire : l’entraîneur doit arriver le premier et repartir le dernier, doit tout préparer. Pour moi, c’était impossible. Quand on a des enfants, on a d’autres priorités. Et il y a quelques mois, ma femme m’a suggéré de devenir entraîneur. J’en ai discuté avec d’anciens joueurs, notamment Bernard Diomède. Gaël Clichy et lui ont attisé ma curiosité. Je me suis donc dit : « Pourquoi ne pas tenter une nouvelle expérience ? » Je ne sais pas si je serai entraîneur un jour. Mais je veux faire en sorte d’avoir mes diplômes et on verra ce que l’avenir me réserve. En tout cas, cette formation me permet de rencontrer d’autres joueurs, qui ont évolué à différents niveaux. Il y a Charles N’Zogbia et bien sûr Vikash Dhorasoo, avec qui j’ai joué en Equipe de France. Mais, à la base, il ne faut pas oublier que nous sommes tous venus du monde amateur. Et si nous sommes là pour cette formation, c’est la passion de football et notre envie de transmettre ce que l’on a appris quand on était sur le terrain.

Vikash Dhorasoo : C’est une idée qui est venue assez tard, parce que je viens d’avoir 50 ans. J’ai arrêté ma carrière il y a 15 ans, donc cela m’a pris beaucoup de temps. Mais c’est une réelle volonté, un plaisir. J’ai eu envie de faire cette formation, notamment parce que je suis partie en Inde pour le foot. Là-bas, j’ai coaché des jeunes filles et j’ai dû faire appel à mes souvenirs d’enfance et de carrière. J’ai trouvé ça génial, ces filles hyper intéressées, à fond pour apprendre le football. Je me suis dit que c’était mon truc, je suis rentré et je me suis inscrit pour le BEF.

Pourquoi avoir choisi la Ligue de Paris Île-de-France pour passer le BEF ?

Robert Pires : J’aurais pu choisir le Grand Est parce que j’ai joué à Reims et à Metz, en ayant peut-être des facilités pour y accéder avec les personnes qui sont là-bas. Mais je suis souvent à Paris, notamment avec mon rôle de consultant chez Canal+ pour la Premier League et la Champion’s League. Donc c’est plus facile par rapport à ça. Je me suis renseigné, la Ligue de Paris Île-de-France a accepté. Et même si je l’aurais certainement été aussi dans le Grand Est, je sais que je suis très bien encadré ici.

Vikash Dhorasoo : J’habite à Paris, donc c’est ma Ligue ! En fait, je fais mon alternance dans le club du Havre où j’ai démarré le football, à Caucriauville. Donc j’ai en même temps ma formation avec la Ligue de Paris Île-de-France et mon alternance en Normandie. C’est un bon compromis : je vis à Paris, je suis Parisien, et en même temps, je suis attaché au HAC, au Havre et au club de mon quartier.

Que pensez-vous du Campus de Morfondé ?

Robert Pires : C’est une découverte, une nouveauté pour moi. Je me suis aperçu que le Président Jamel Sandjak n’avait pas fait les choses à moitié. C’est bien pour la Ligue de Paris Île-de-France, pour les joueurs, les formateurs, les stagiaires qui vont venir ici. Quand on a un lieu comme celui-ci, avec de telles installations, c’est un peu plus facile de travailler. Tout est réuni pour bien travailler, bien apprendre.

Vikash Dhorasoo : J’ai découvert ce lieu, c’est très chouette. Il y a des beaux terrains, c’est un superbe campus, je suis content d’y être.

Vous connaissiez le Président de la Ligue, Jamel Sandjak et avez certainement un regard sur le travail de la Ligue de Paris Île-de-France…

Robert Pires : Oui, Jamel, je le connais : quand il était joueur à Noisy-le-Sec et moi au FC Metz, nous nous étions rencontrés en Coupe de France (ndlr : en 16èmes de finale, le 4 février 1995, victoire de Metz aux tirs au but). Cela avait été difficile, délicat (rires). A partir de là, on s’est recroisés plusieurs fois. Quand il est venu nous saluer à notre arrivée sur le Campus, ça m’a rappelé de bons souvenirs. Ensuite, par rapport au travail qu’il fait dans cette Ligue de Paris Île-de-France, je ne suis pas étonné. C’est avant tout un passionné. Il aime le football et mettra tout en œuvre pour réussir. Et voir un domaine magnifique comme celui de Morfondé, cela veut tout dire. Il fait tout pour que la Ligue devienne encore plus forte en France.

Vikash Dhorasoo : Je le connais parce que c’est quelqu’un d’important dans le milieu du football. J’ai aussi lu l’interview qu’il a faite il y a quelque temps pour L’Equipe. J’ai l’impression de le connaître depuis que je suis petit, quand on parlait des frères Sandjak et de leur club de Noisy-le-Sec. Pour moi, la Ligue de Paris Île-de-France, c’est le foot en bas de l’immeuble. Comme à Sao Paulo, beaucoup de joueurs s’y révèlent parce que le foot reste très populaire et se joue partout. C’est là qu’on apprend le plus. La suite logique à tout ça, c’est de se former, de rencontrer des entraîneurs, des clubs où l’on peut se structurer, développer son talent, répéter ses gammes et rêver à devenir un grand footballeur. Si on ne le devient pas, ce n’est pas très grave. Ce qui est important, c’est de croire en ses rêves et d’y aller à fond.

Par Florent PIASECKI

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