
D. VIGNES : « UN ÉVÉNEMENT POUR FLEURY »
Publié le 08/08/2025
Ce vendredi soir (19h30), le FC Fleury 91 lance sa première saison en National à Rouen. Son entraîneur David Vignes revient sur la préparation de son équipe, impatiente de goûter à ce niveau.
Comment s’est passée cette intersaison ? Comment sentez-vous votre groupe avant cet événement pour le club, ses débuts en National ?
L’intersaison s’est passée assez tranquillement. On avait décidé d’aller vers beaucoup de stabilité. Sur un effectif global de 26 joueurs, on en a gardé 20. On avait ciblé un recrutement qui se devait d’être précis en perspective du National. Cela s’est un peu gâté pendant la préparation parce que nous avons eu des pépins inhérents à cette période de l’année, mais un peu plus graves que d’habitude. Ce qui nous a obligés à nous ajuster très vite par rapport à l’effectif. Je fais référence à notre charnière centrale, qui n’était pas opérationnelle en début de préparation : Vogt s’est fait opérer du ménisque en fin de saison et ça a pris un peu plus de temps que prévu, et Freddy Colombo s’est blessé au bout de la 4ème séance pour une durée assez importante. On s’est retrouvé sans nos deux titulaires et on se voyait mal débuter la saison comme ça, donc on a pris un défenseur central de plus, en la personne d’Hamadou Karamoko. S’en est suivi la grave blessure d’Antoine Petit. Là aussi, nous avons dû réagir et prendre un gardien de but. Tout ça a fait que la préparation a été quelque peu mouvementée mais, malgré tout, cela n’a pas entaché le travail fourni. Pour ce qui est du terrain, de l’implication et de la continuité, on a retrouvé un groupe travailleur et très à l’écoute. Tout au long de la préparation, on a progressé et avancé pour être quasiment prêt pour ce premier match de championnat. On n’est jamais totalement sur les premières journées, mais on a hâte d’en découdre parce que la préparation a été longue. Et c’est un événement pour Fleury d’atteindre ce niveau. On sera le seul club à découvrir ce championnat, donc ça bouillonne, il y a de l’impatience et de l’excitation.
Donc vous sentez cette excitation autour du club et au sein de l’équipe ?
Autour du club, on voit sur les réseaux que beaucoup de monde suit, notamment sur les matchs de préparation, et attend de pied ferme de découvrir le National. Dans les bureaux aussi, les dirigeants, les joueurs, tout le monde est excité à l’idée de rivaliser avec ces équipes-là et de démarrer le championnat. Tout le monde a envie de croquer à pleines dents dans cette saison.
Personnellement, c’est certainement aussi une satisfaction pour vous de revenir à ce niveau…
Bien sûr. Pour moi, c’est un retour : j’ai déjà connu le National en 2007-2008 et entre 2016 et 2018. Cela faisait un moment que je courais derrière un retour à ce niveau, c’est chose faite avec Fleury. Donc, d’un point de vue personnel, il y a une vraie attente. Quand on est compétiteur et ambitieux, dans ce championnat, on est confronté chaque semaine à quelque chose de très intéressant. Les voyants sont tous au vert, il n’y a que du positif. On sait que ce sera difficile, comme pour tout le monde. A partir de là, on connaît les ingrédients à mettre pour s’en sortir le mieux possible.
C’est aussi un championnat qui traduit la force du football francilien, puisque vous avez rejoint à ce niveau le FC Versailles et Paris 13 Atletico…
Oui, cela fait longtemps qu’il n’y avait pas eu autant d’équipes franciliennes dans les trois premières divisions françaises. Nous sommes trois en National, plus le Red Star en Ligue 2, le Paris FC et le PSG en Ligue 1. On a coutume de dire que l’Île-de-France est le plus gros réservoir mondial de joueurs, il y a une forme de logique à ce qu’il y ait un nombre conséquent de clubs dans ces championnats. Il y aurait même de la place pour un ou deux clubs de plus.
Même si, comme dans tous les clubs, vos joueurs ont des origines diverses, sentez-vous une certaine fierté de représenter l’Île-de-France ?
C’est un peu le travail des staffs, des dirigeants d’essayer de fidéliser les joueurs, de les faire entrer dans une institution où l’identité est importante. C’est vrai que Fleury est un club particulier, avec une histoire, avec des hommes à sa tête. Depuis que je suis là, on travaille beaucoup sur l’appartenance au groupe, au club. Le fait qu’il y ait peu de changements sur ces trois dernières années renforce cette idée et les nouveaux joueurs sentent qu’ils intègrent Fleury, le club phare de l’Essonne.
Au sein du club, y a-t-il une émulation entre l’équipe féminine, qui évolue en D1 Arkéma, et la vôtre ?
Oui, il y a une émulation, et surtout pas une rivalité, comme j’ai pu l’entendre par le passé. C’est très bien, elles ont fait une belle saison après avoir été finalistes de la Coupe de France l’année dernière. Le club et le président ont l’ambition d’accrocher ces fameux playoffs, et pourquoi pas la Ligue des Champions. L’équipe masculine devait monter en National, c’est le cas. Je peux ajouter l’équipe réserve, qui a gagné la Coupe de Paris, ce n’est pas rien, et s’est mêlé à la montée en National 3. Il y a des dizaines de jeunes qui rejoignent des centres de formation pros. C’est un club qui ne cesse d’évoluer, de progresser, qui est très dynamique. Il faut que cela perdure et que les féminines et nous, nous en soyons les locomotives.
Crédit photos : @fcfleury91