Au terme d’une finale parfaitement maîtrisée les filles du Paris FC ont remporté (5-0), samedi après-midi au Stade de la Plaine, la Paris Ladies Cup aux dépens de Fleury. Dans la petite finale, la VGA Saint-Maur s’est inclinée (2-0) face à la sélection brésilienne. Mais au-delà de ces résultats, c’est bien l’ensemble de l’événement qui a été un véritable succès.
Après trois jours de compétition, de rencontres, d’échanges et de visites, la Paris Ladies Cup a pris fin samedi-après-midi avec la victoire (5-0) en finale du Paris FC aux dépens de Fleury. Des équipes franciliennes qui ont montré toutes leurs qualités puisque la VGA Saint-Maur termine également à la quatrième place après avoir été battue (2-0), lors de la petite finale, par la sélection du Brésil. Mais au-delà de ces résultats c’est bel et bien l’ambiance générale et l’état d’esprit qui a régné pendant ces trois jours dans les rangs des seize délégations que l’on retiendra. Car s’il y a eu de la compétition, il y a eu aussi et surtout de la camaraderie, de l’échange, des rapprochements. Beaucoup de rires et de joie ont ponctué ces trois journées de fête. Si elles ne se sont pas fait de cadeaux sur le terrain, les filles ont, en revanche, été totalement dans l’esprit escompté en dehors.
Que ce soit lors du dîner à la mode « Noël Canadien » ou lors des escapades sur les Bateaux-Mouches, sur le parvis du Trocadéro, sans oublier le match d’ouverture de la Coupe du Monde au Parc des Princes, tout ces moments resteront gravés à jamais dans la mémoire de ces jeunes filles franciliennes ou étrangères et c’était bien l’objectif initial de la Ligue lorsqu’elle a pensé cet événement comme le rappelle Bruno Fouchet, le Vice-Président Délégué. « Sur les terrains comme en dehors, l’ambiance et l’état d’esprit ont été excellents. Le but était de permettre à toutes ces jeunes filles de se connaître à travers le football mais aussi d’autres activités qui leur ont permis de se rapprocher. L’échange, la connaissance sont des valeurs essentielles de notre société et si nous pouvons les véhiculer par le biais du football, c’est formidable. J’espère que ce type d’événement, qui est à renouveler, permettra aussi à nos équipes franciliennes de leur ouvrir des portes à l’étranger afin qu’à leur tour elles puissent connaître cette richesse de découvrir d’autres cultures.«
Sur la même longueur d’onde, Ahmed Bouajaj, le Secrétaire Général de la Ligue, ajoutait : « Le Président de la Ligue, Jamel Sandjak, rappelle depuis longtemps qu’il est difficile pour des passionnés de football de vivre des compétitions seulement à travers l’écran de télévision. Grâce à la Paris Ladies Cup, la Ligue a donné la possibilité à des jeunes filles de pouvoir jouer leur Coupe du Monde avec, bien au-delà du résultat, l’objectif prioritaire d’échanger, de partager des émotions. Les jeunes franciliennes ont été confrontées sur et en dehors du terrain à d’autres cultures, d’autres philosophies de jeu et c’est cette richesse de la découverte que nous voulions mettre en avant à travers cette compétition. Le football n’est finalement qu’un alibi. L’essentiel est ailleurs, dans cet échange, ce contact humain qui donne de l’épaisseur à toute relation. »
Et c’est en priorité ce que retiendront également les équipes participantes à l’image de celle du Paris FC et de ses deux éducateurs, Brahim Camara et Antoine Dominici qui, si ils savouraient leur succès, retenaient aussi bien d’autres choses de cette compétition. « C’était une très bel événement que l’on est ravi d’avoir gagné. Nous avons une très belle génération de joueuses. Nous avons eu une entrée en lice compliquée et puis on a haussé notre niveau de jeu que ce soit techniquement ou tactiquement. Mais nous aimerions surtout remercier la Ligue pour son organisation et toutes les équipes étrangères pour leur participation. Les initiatives en dehors de la compétition étaient excellentes. Cela a permis aux délégations étrangères de découvrir la culture française, mais aussi à nos filles de découvrir et d’assister à ce formidable match d’ouverture et donc d’être actrices de cette Coupe du Monde.«
Malgré la légère déception de la défaite en finale, la tonalité était la même pour Quentin Berger, l’entraîneur de Fleury : « C’était une belle fête. L’objectif que nous nous étions fixés c’était de faire la promotion du football féminin avant la compétition. Et je crois que c’est réussi. Aller en finale résulte d’un beau parcours. Nous sommes tombés sur une très belle équipe du Paris FC qui mérite son succès. Mais l’important c’était que ce soit une fête et ça a été une fête. Le football a cette valeur de réunir, de faire partager les choses et je trouve que c’est très enrichissant de rencontrer des équipes étrangères et pour tout cela je remercie la Ligue. »
Des remerciements unanimes également du côté des délégations étrangères comme celle de Beyrouth. « C’est la première fois qu’une équipe libanaise féminine venait en Europe. Nous nous sommes préparés pour cette compétition. Tout s’est super bien passé. Les joueuses étaient heureuses. On a fait quelques bons matches même si nous pouvons nous améliorer car nous jouons avec des jeunes joueuses, des U14, dans une compétition de U16. Elles vont prendre de l’expérience. On voudrait surtout remercier les organisateurs, la Ligue, tout le staff, c’était vraiment parfait. Nous avons passé du bon temps. C’était très joli et l’ambiance au stade lors du match d’ouverture était exceptionnelle. »
La délégation américaine ne disait pas autre chose. « Le niveau de cette compétition a été excellent et c’est une belle promotion pour l’ensemble du football féminin qui acquiert aujourd’hui une vraie légitimité. Nos filles sont déjà allées à Barcelone l’année dernière et elles viennent ici à Paris, cette année, c’est extraordinaire pour elles car elles n’ont pas forcément l’occasion de beaucoup voyager et de disputer des matches de si bon niveau. Ce fut une excellente expérience. elles ont beaucoup appris en dehors du football et je crois qu’elles s’en rappelleront toutes leur vie. »
Comme les jeunes allemandes de l’Union Berlin s’en souviendront également à écouter leur coach. « Nous avons très apprécié le voyage, mais aussi les matches qui étaient intéressants car le niveau était homogène. Chaque jour il a fallu se dépasser. Nous sommes fatiguées mais heureuses. Les filles ont vraiment adoré les sorties, les bateaux-mouches, le match d’ouverture. Elles ont découvert Paris et c’était vraiment appréciable. Comme il était appréciable aussi de voir l’engouement autour du football féminin en France notamment sur ce match d’ouverture car en Allemagne il y a moins de personne qui s’intéresse au football féminin.«
Un football féminin qui est donc ressorti grandi et renforcé au terme de cette Paris Ladies Cup avant même que la Coupe du Monde ne trouve son rythme de croisière. La Ligue de Paris Ile-de-France a réussi son double objectif de promouvoir l’image de ce football féminin, mais aussi et surtout de donner de la joie et des souvenirs impérissables à des centaines de jeunes filles qui se rappelleront immanquablement de ce qu’elles faisaient et où elles étaient en ce début d’été 2019.
Le classement :
1. Paris FC
2. Fleury
3. Brazil (Brésil)
4. VGA Saint-Maur
5. Pajaro (Etats-Unis)
6. Union Berlin 2 (Allemagne)
7. Union Berlin 1 (Allemagne)
8. Franconville
9. Paris-Saint-Germain
10. DLV Pro Académie (Pays-Bas)
11. FFA 77
12. Beirut (Liban)
13. SET 11 Esport (Espagne)
14. Bondy
15. Bourg-la-Reine
16. Wadi Degla (Egypte)