LES FRANCILIENS À LA COUPE DU MONDE : W. SEMEDO (1/2)
Publié le 04/12/2025
Comme lors de la dernière édition en 2022, beaucoup de joueurs originaires d’Île-de-France disputeront la Coupe du Monde 2026, qui aura lieu en juin et juillet aux États-Unis, au Mexique et au Canada. Il y en aura évidemment en Équipe de France, mais aussi avec d’autres sélections. À l’image de Willy Semedo, qui s’est qualifié avec le Cap Vert pour la compétition reine. Retour sur les années franciliennes de cet attaquant de 31 ans, qui évolue actuellement à l’Omonia Nicosie (Chypre).
Le petit garçon qui a commencé le foot à Arcueil pouvait-il imaginer un jour disputer une Coupe du Monde ?
En fait, ce sont des rêves que l’on se met dans la tête quand on est jeune, quand on démarre le football. Pouvoir disputer une Coupe du Monde, ça en faisait partie. Il y a de fortes chances que j’y sois cet été, mais on n’y est pas encore. C’est exceptionnel d’avoir pu participer à cette qualification.
Revenons au tout début, à Arcueil (voir photo à la fin de l’article)…
Arcueil, c’est là où j’ai grandi et fait mes premières classes dans le foot. D’ailleurs, j’y habite toujours, je suis un Arcueillais. Pour le foot, j’ai suivi les traces de mon grand frère. Quand on est petit, on aime bien suivre le frère aîné, il faisait du foot donc ça a été un choix qui s’est fait naturellement pour moi. C’était top, que du plaisir. De débutant jusqu’à benjamin 2ème année, je n’ai que de bons souvenirs. Arcueil, c’est une petite ville, donc je suis encore en contact avec beaucoup de monde au club.
Ensuite, vous partez à Montrouge (voir photo ci-dessous). Pourquoi ?
C’est la ville voisine d’Arcueil et, en Île-de-France, tout le monde connaît ce club, l’un des meilleurs de la région au niveau amateur, si ce n’est le meilleur à l’époque. Ils avaient toutes leurs catégories de jeunes dans les meilleures divisions donc, forcément, c’est attirant. J’ai tenté ma chance, je suis parti en détection à Montrouge, voilà comment cela s’est fait. Pour moi, je n’étais pas au-dessus du lot, j’étais un joueur dans la norme, mais peut-être que les dirigeants de Montrouge avaient vu un certain potentiel en moi. Je suis arrivé en 13 ans PH, ensuite j’ai joué en 13 ans DH, 14 ans Fédéraux et U17 DSR. C’était bien, il y avait une certaine exigence, beaucoup de bons joueurs qui signaient dans des centres de formation. Montrouge, c’est une belle vitrine, tu es entouré des meilleurs de ta génération en Île-de-France. C’était top de pouvoir aussi se confronter aux meilleurs d’Île-de-France chaque week-end et de jauger un peu son niveau.
Votre parcours francilien se poursuit à Vincennes…
À Montrouge, à l’époque, ils n’avaient jamais eu de U17 Nationaux. J’ai eu l’opportunité d’aller jouer à ce niveau en rejoignant Vincennes et j’ai saisi cette chance. Cela faisait un peu loin, mais je voulais jouer au plus haut niveau. Malheureusement, on est descendu, mais ça fait partie de l’apprentissage.
Vous jouez ensuite à l’ACBB (Athletic Club Boulogne-Billancourt)…
J’y suis arrivé en U19 1ère année. J’avais loupé la reprise et ils m’avaient mis en excellence ou en 1ère division, je ne sais plus. Comme ça se passait bien, je suis monté en DHR et, à la fin de la saison, je me suis entraîné avec le groupe DH. Cela s’est terminé, et j’ai décidé de revenir à Montrouge. Je ne voyais pas l’intérêt d’aller aussi loin pour ne pas jouer en DH. Montrouge, c’était près de chez moi et ça restait un très bon club. Je me suis retrouvé en U19 DSR, on a fait une belle saison et on est monté en DH.
Vous êtes un symbole de cet énorme vivier francilien, avec du talent partout dans la région. Quelle image en avez-vous a posteriori ?
Franchement, c’était dur. Il y a beaucoup de bons joueurs, c’est très physique, très technique, très rapide… Franchement, il y a des bons joueurs aux quatre coins de l’Île-de-France, dans n’importe quelle équipe, n’importe quelle division. Il y a beaucoup de talent. Ce ne sont que de bons souvenirs. Cela permet de se former, à défaut d’aller en centre de formation. C’est une très bonne région pour progresser. On se confronte chaque week-end aux meilleurs et quand on a la chance de jouer en U17 et U19 Nationaux, on rencontre des centres de formation. Entre eux et ton équipe de région parisienne, il n’y a pas un grand écart de niveau, alors qu’eux s’entraînent tous les jours et toi deux ou trois fois par semaine.
