Pluie de diplômes à la Ligue
Publié le 22/04/2017
Les lauréats se sont succédé vendredi soir et samedi matin au siège de la Ligue de Paris Ile-de-France de Football qui avait organisé à cette occasion deux cérémonies de remise de diplômes. Avec en tête de pont le vendredi soir les jeunes femmes et les jeunes hommes des formations « Un club – un emploi », Futsal et sport adapté qui ont eu la joie de recevoir des mains du Président de la Ligue, Jamel Sandjak, le précieux sésame.
L’émotion était palpable vendredi soir au sein de l’amphithéâtre de la Ligue de Paris Ile-de-France. Au moment de remettre leur diplôme aux jeunes filles et garçons du dispositif « Un club – un emploi », toutes les pensées étaient tournées vers celui qui avait, avec Jamel Sandjak, été à l’initiative de ce projet, Farid Maachi, qui nous a quittés brutalement à la fin de l’année dernière. En présence notamment de son frère, Morad, à la tête de l’organisme de formation FFP, partenaire de la Ligue, le Président Sandjak a bien évidemment rendu hommage à celui qui était « avant tout un ami et un complice. Cette idée d’un club – un emploi, nous l’avions eu dès 2009 alors que j’étais Président du District de Seine-Saint-Denis. Elle s’est finalement concrétisée à la Ligue avec un dispositif étendu à l’ensemble de la région. Le football a changé. Les clubs amateurs ont besoin aujourd’hui de compétences professionnelles au sein de leur structure. Les parents des enfants qui sont confiés à nos clubs doivent être sûrs que leurs gamins sont entre des mains qualifiées. Entre « un club – un emploi » et les contrats d’avenir nous avons créé plus de 1 000 emplois. Nous avons participé à l’effort national pour permettre à des jeunes qui n’en avaient peut-être pas eu l’opportunité d’avoir une seconde chance qui les mène vers l’emploi. Nous sommes très fiers du résultat. Et je peux vous affirmer qu’au terme de mes mandats s’il n’y avait qu’une mesure que je voudrais que l’on retienne c’est celle-ci. »
Même s’il y a par ailleurs bien d’autres motifs de fierté comme celui d’ouvrir la pratique et l’encadrement du football à tous. Et en premier lieu aux plus fragiles. C’est dans cette optique que la Ligue a reçu et organisé une formation technique nationale spécialement destinée aux sourds et aux malentendants. Les diplômés de cette session étaient également présents vendredi soir. Matthieu Lecorbeiller faisait partie de cette promotion et il était heureux de partager ce moment. « Cette formation de technicien a réellement été ultra positive pour nous tous. Pour ma part, j’évolue dans le monde du football, grâce à mon père, depuis que je suis tout petit. Grâce à l’initiative de la Ligue nous avons eu accès à un contenu de formation de très haut niveau qui nous permet aujourd’hui d’exercer nos prérogatives d’éducateurs dans les clubs sourds mais aussi, comme c’est mon cas, dans un club classique. Il s’agit d’une passerelle qui m’a permis de démontrer qu’au-delà de mon handicap je possédais aussi des compétences techniques qui pouvaient être précieuses dans tous les clubs. » Une réussite symbole d’une volonté d’ouverture soulignée par le Président Sandjak. « Etre passionné de football dépasse largement le cadre du handicap. La Ligue se doit d’être présente auprès du public handicapé, quel que soit le handicap, afin de ne pas laisser tous ces amoureux du football sur le bord de la route. »
Un rôle de précurseur que la Ligue a aussi eu dans le cadre du développement du Futsal sur son territoire. Les diplômés de la formation Futsal étaient également présents pour en témoigner. A l’image de Stéphanie Lam : « Ma motivation était de proposer aux joueurs de foot à 11 que j’encadrais un football diversifié. J’ai beaucoup appris lors cette formation, notamment à organiser un plateau et de façon plus générale à assimiler les bases du Futsal. Au-delà de la compétence que cela me donne ce fut une très bonne expérience. » Une analyse partagée par un autre lauréat Futsal, Daniel Privat. « Mon objectif était de développer la pratique du Futsal à Lieusaint, une petite ville qui ne connaissait pas la pratique. J’ai reçu toutes les bases pour progresser et faire évoluer le projet. C’est une formation qui a répondu à toutes mes attentes. » Une soif de compétence et de savoir-faire indispensable pour que le Futsal continue à grandir dans notre région dans des conditions optimales.
Une notion de transmission sur laquelle le Président Sandjak est revenu en conclusion s’adressant à l’ensemble de ceux qui sont désormais des éducateurs. « Vous êtes pour les enfants que vous encadrez des références, des modèles positifs. Vous êtes porteurs de valeurs et vous devez être conscients aussi de cette responsabilité. Vos compétences vous ont permis de vous positionner sur le marché de l’emploi. Mais vous ne devez pas vous arrêter là. Vous devez continuer toujours à vous former et à vous améliorer. » Un conseil bien entendu notamment par les bénéficiaires du dispositif « Un club – un emploi » comme le souligne Imène Chekkal : « J’ai décroché grâce à ce dispositif mon BPJEPS et les CFF. Tout ceci constitue une continuité dans mon parcours de bénévole de club. Grâce à cela aujourd’hui j’ai pu également créer à Saint-Ouen mon association culturelle et sportive afin, à mon tour, de transmettre. Cette formation m’a ouvert des portes professionnellement puisque je suis aujourd’hui salariée de FFP. J’ai également été nommé adjointe auprès des sélections U15 de la Ligue. Tout ceci a bouleversé ma vie. » Un constat partagé également par William Gendre : « Grâce à ces diplômes j’ai pu décrocher un CDI au sein d’un club de football. Cette expérience a été très positive. Elle m’a permis aussi de prendre de l’assurance. Et je ne remercierais jamais assez la Ligue d’être à l’origine de cette transformation. J’espère que d’autres suivront et auront comme moi cette chance incroyable de se former. » Même son de cloche pour Guillaume Leveau qui retiendra également « le bilan humain de toute cette formation. Nous avons rencontré des personnes de toute l’Ile-de-France qui partageaient ce même désir de transmettre. Je retiens également la qualité de cette formation qui me permet aujourd’hui de travailler au sein d’une municipalité. Ce que la Ligue et ses partenaires ont fait pour nous, nous ne l’oublierons jamais. »