Prime à la jeunesse à Montrouge
Publié le 03/11/2020
Le début de saison des championnats de R1 a été dominé par des surprenants promus. Alors que Vitry est encore en tête joue dans la poule B, Conflans est toujours sur le devant de la scène du groupe A devancé par l’AS Chatou et avec le FC Montrouge, qui compte deux matches en retard, en embuscade. Ce dernier, toujours en lice en Coupe de France, mise sur sa formation pour espérer perdurer dans le haut du classement.
Ce début de saison de Régional 1 offre des surprises en pagaille. Mais la présence de certains clubs aux avant-postes résulte d’un travail entamé depuis quelques années maintenant. Montrouge n’en est pas arrivé là par hasard.
Le club surfe sur une dynamique plus que positive. Son entame de championnat est idéale avec deux victoires en deux matches. Sans oublier que l’équipe fanion est toujours en lice au 6ème tour de Coupe de France. Invaincue depuis le début de la saison avec six victoires en autant de matches, toutes compétitions confondues, l’entame de Montrouge est forcément saluée par son président, François Tessier : « Cette année, on démarre sur les chapeaux de roue. Cela confirme la bonne santé du groupe avec un coach (Stéphane Bourdil) et son adjoint (Jérémie Da Silva) qui maîtrisent vraiment le groupe, qui ont maîtrisé le recrutement en recherchant des » joueurs clubs » à des postes bien définis et avec un bon état d’esprit surtout. Tout cela fait que la mayonnaise a l’air de prendre ».
Mais cette mayonnaise n’a pas été simplement concoctée pendant l’intersaison, mais bien avant : « Un des axes de la politique qu’on voulait mener pour l’équipe première depuis trois saisons, c’était de miser sur des garçons déjà passés par le club et les faire revenir. Certains sont partis à l’étranger, d’autres ont joué en National, N2 ou N3 et ils se retrouvent au club aujourd’hui avec une expérience qui permet aussi d’apprendre aux jeunes de l’équipe la maîtrise du niveau de Régional 1 » souligne le président. Un savant mélange de jeunesse, mixée à de l’expérience d’anciens qui ont aussi connu la maison et qui se sont aguerris ailleurs pour revenir plus mûrs encore. Pour une mayonnaise encore plus savoureuse.
D’autant que Montrouge peut s’appuyer sur un état d’esprit remarquable et un effectif motivé par la passion du jeu. Dans le club pas de primes ou de salaires versés aux joueurs ou aux membres du staff. Son président s’en accommode estimant également que ce détail peut aussi être un gage de motivation supplémentaire : « Nous n’en avons pas les moyens. Donc ça bloque pour la venue de certains joueurs, mais pour ceux qui arrivent, on sait vraiment que leur motivation est saine. Ils viennent pour une équipe de copains, ou pour le club et le niveau de l’équipe ».
François Tessier tente cependant de remédier à ce manque de moyens en travaillant notamment sur la recherche de partenaires : « On n’a pas assez de partenaires et c’est un axe qu’on essaye de travailler sur Montrouge depuis trois ans, mais c’est très compliqué, surtout en ce moment. Si on parvient à monter en National 3, ça sera peut-être un déclencheur pour les entreprises qui sont sur Montrouge pour vouloir nous donner un coup de main ».
Un cap que le club montrougien peut espérer atteindre prochainement même s’il reste aussi en phase d’apprentissage du Régional 1. Cette saison n’est que la deuxième à ce niveau pour les joueurs de Stéphane Bourdil, tout proche pourtant de créer la surprise l’an passé et de rejoindre directement l’échelon supérieur. Lors de l’arrêt du championnat, Montrouge se situait à un petit point derrière Linas-Montlhéry et Brétigny. Alors entendre son président parler de monter à l’étage au-dessus n’est pas anodin : « Sur le plan sportif, si on peut tenter l’aventure en National 3, on ne va pas refuser. Surtout que la ville de Montrouge a refait notre terrain et qu’il est désormais homologué pour la N3. Est-ce que c’est un hasard des choses ? Je ne sais pas, mais en tout cas la ville nous soutient » se réjouit le président.
En attendant la N3, Montrouge ne réussit pas seulement son entame de championnat, il se distingue également en Coupe de France où il compte continuer de se faire un nom sur la scène francilienne. Avec à son tableau de chasse deux équipes de R2 et le Plessis-Robinson, autre équipe de R1, le club des Hauts-de-Seine a déjà fais mieux que lors de la précédente édition puisqu’il s’était arrêté au 5ème tour. Un véritable point d’honneur pour son président : « J’ai demandé au coach de miser aussi sur la Coupe de France cette année. Et ça a l’air de fonctionner. Ce que j’aimerais, c’est atteindre au moins le 7ème tour. On va y aller pas à pas. Si on parvient à passer le prochain tour, recevoir une équipe de National serait une belle fête autour du club en espérant qu’on puisse accueillir du public ».
Entre désirs et objectifs, le club de Montrouge a décidé depuis quelques années de donner sa confiance à la jeunesse, bien encadrée par des anciens de la maison maintenant aguerris. Le club semble avoir trouvé la bonne recette pour continuer de performer en Régional 1 et croire en ses chances de viser encore un peu plus haut.